76 % des Français ne voteraient pas pour le FN. C'est un début...Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas continuer le combat. Pour la Démocratie, pour la République, pour la Tolérance et bien sur pour cette devise en haillons à force de Liberté bafouée, d'Egalité disparue et de Fraternité depuis longtemps oubliée.
C'est passé presque inaperçu, Parce qu'à ce moment là les feux de l'actualité étaient incandescents à en devenir indécents sur deux autres victimes, de la barbarie celle là, et sur leur famille. Faisant fi du deuil des familles, « interwievant » tout vivant qui pouvait se trouver à proximité, filmant en plan large et en images fixes les maisons des parents éplorés, recueillant chaque miette du recueillement. Remplissant colonnes et Unes et JT en boucle par « envoyés spéciaux » dépêchés pour tenter de donner la dernière dépêche. L'autre guerre, celle de l'Info, battant son plein à 2 heures des rédactions. L'émotion ad nauséam.
Si loin que nous n'en voyons plus la poussière soulevée par nos pas et qui est retombée faute de mieux.Si fous que nous y croyons tous (ou presque) à cet instant magique, cette rencontre entre la France et sa jeunesse en ce mois de mai 81. Cet appétit, cette volonté, cette gourmandise de soleil et de vie qui chassait les nuages noirs, qui aspirait la sclérose des années Giscard.J'ai eu 18 ans en 1981, juste à temps pour avoir cette carte magique qui me permettait enfin d'être un adulte, de choisir, de m'engager au delà des discussions de lycée. Au delà de ce paternalisme que nous prodiguaient les militants du parti.
Traditionnellement, on attendait le tsunami en Asie. Béatement installés dans de confortables canapés à voir passer en boucle la misère du monde sous la lame de fond.