Ce dimanche, les intégristes catholiques de Civitas ont défilé dans les rues de Paris. Une grande réunion des familles de l'extrême droite catholique, qui a connu son lot de violences, notamment contre les féministes de Femen ou Caroline Fourest. Et je ne peux m’empêcher de repenser depuis à la façon dont le premier ministre m’avait sèchement répondu lors de notre entretien à Matignon, il y a deux mois.
« Je te laisse, ma fille arrive et je ne l'ai quasiment pas vue depuis huit mois, avec la campagne. » Ces mots d'Olivier Ferrand, lors de notre dernier entretien téléphonique il y a une semaine, résonnent tristement à mes oreilles, depuis que j'ai appris le décès du fondateur du think-tank Terra Nova, ce samedi matin.
Il y a plus de deux ans, le Liyannaj kont pwofitasyon («collectif contre la profitation») organisait en Guadeloupe l'une des plus grande grève générale de l'histoire française et ultra-marine, réclamant la fin de l'exploitation outrancière, et obtenant au terme de la signature des accords Bino la reconnaissance de leurs revendications, notamment sur la baisse des prix.
Voilà maintenant deux débats de l'écologie politique que je viens de co-animer. Est-ce réellement ma place? Je le pense. En suis-je satisfait? Pas forcément.
Le PDG de 20 Minutes, Pierre-Jean Bozo nous adresse un droit de réponse comme seul commentaire à notre billet relayant les interrogations de la Société des journalistes (SDJ) du quotidien gratuit, quant aux raisons de la non-embauche d'un journaliste. Nous le publions avec plaisir, d'autant que nous l'avons sollicité à plusieurs reprises. Mais qu'il nous soit aussi permis de le commenter, en espérant pouvoir dans l'avenir en discuter directement avec lui.
C'est une histoire comme il en arrive tant dans la presse française. Mais cette fois-ci, elle indigne à ce point les journalistes qu'ils décident de la rendre publique. Une histoire toute simple de refus d'embauche, pour des motifs oscillant entre le délit d'opinion et l'absurde.
La grève est donc terminée dans les locaux du site internet de 20 Minutes. Après la descente expresse à Paris du vice-président de l'actionnaire norvégien Schibsted, un compromis a été trouvé avec la rédaction. Cette implication de la direction scandinave et la sortie de crise qui en a découlée sont en soi une remise en cause profonde de la gouvernance qui est aujourd'hui à l'œuvre dans le quotidien. Pour autant, on reste sur sa faim.
Après un premier billet sur l'interprétation de la grève hautement symbolique qui secoue le site internet de 20 Minutes, l'ancien salarié de cette entreprise que je suis en vient aux faits. Pas ceux qui sont relatés par toute la presse et le web en ce moment (dont on peut trouver des traces précises et informées ici ou là). Juste quelques faits glanés par-ci par-là et ô combien révélateurs de ce qui se passe aujourd'hui dans une entreprise de presse gratuite au site internet florissant.