Depuis septembre et la révélation qu’un Centre de rétention administrative (CRA) allait être construit en agglomération d’Orléans, la mobilisation s’organise. Un Collectif contre les expulsions et la rétention (COLERE), rassemblant 21 organisations syndicales, associatives et politiques, appelle à une marche régionale le samedi 4 avril prochain : ni ici, ni ailleurs, non aux CRA !
Par Théo ROUMIER
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On y est. Le 5 décembre est là. Ça fait des mois qu’on la prépare cette journée de grève. Nous sommes des centaines de milliers, par delà les affiliations syndicales, à être aujourd’hui des militantes et des militants de la grève. Elle va être forte et nous ferons tout pour qu’elle dure et gagne. Notre ordre du jour : reconduction, auto-organisation, généralisation.
L’offensive islamophobe que nous traversons est d’une grande violence. Après l’attentat de Bayonne, plus personne ne peut se taire ou se mentir : c’est à l’islamophobie en tant que telle qu’il faut riposter. Sans en discuter les termes ou les conditions. Et en sortant de ce qui est trop souvent le premier réflexe à gauche, celui de n’en parler que comme d’une « diversion ».
« Assumer son histoire et relever la tête pour pouvoir vivre », cesser d’être « timides ». Lundi 23 septembre dernier, les élèves étrangers du lycée professionnel Jean Lurçat de Fleury-les-Aubrais (Loiret) et leurs soutiens se sont réuni·es en assemblée générale et ont organisé un rassemblement devant leur établissement pour exprimer l'urgence d’avoir un toit, un lycée, des papiers, un avenir ici.
Depuis le 15 mai dernier, une mobilisation exemplaire se construit à Orléans autour de l’action et des revendications des jeunes étranger·es isolé·es dont 150 sont menacé·es d’expulsion de leurs hébergements au 31 août. De rassemblements en manifestations, la détermination des jeunes et de leurs soutiens reste intacte : un toit, une école, des papiers.
Ce n’est pas à proprement parler son titre, « Les misérables ». Mais c’est le nom que lui donnait mon grand-père en famille lorsqu’il parlait de ce tableau peint en 1947, à 25 ans. Quatre personnages, deux hommes, une femme et un enfant. Un paysage froid de banlieue parisienne. On imagine aisément la scène se déroulant un début de soirée d’hiver.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un jeune mineur isolé est mort dans sa chambre d’hôtel à Orléans. C’est une nouvelle très triste et dure.
Les « autorités » évoqueront sans doute une « conduite à risque » pour s’en dédouaner. Mais pour ces mêmes « autorités » les vies des jeunes isolé·es étranger·es ne sont que des dossiers à traiter, des corps à caser à un moment, à expulser plus tard.
Par Théo ROUMIER
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Le département du Loiret a pris la décision d’expulser de leurs hébergements près de 150 jeunes majeur·es isolé·es, sans papiers pour la plupart, d’ici le 31 août. Depuis un mois une mobilisation importante se déploie à Orléans, portée par les jeunes elles et eux-mêmes, appuyée par leurs soutiens. S’il le faut, nous camperons contre les expulsions !
Un appel a été lancé pour un Big Bang à gauche. Echanger est toujours nécessaire. Mais continuer de plaider pour un débouché aux luttes dans un espace politique qui leur est extérieur n’est pas une alternative. L’heure est à déserter les institutions comme le dialogue social. La priorité à construire des outils de solidarité, des résistances dans nos villes, dans nos quartiers, au travail.
Pour sa livraison d'été, « Les Utopiques », la revue de l’Union syndicale Solidaires explore le mouvement des Gilets jaunes. Un mouvement qui, dans toutes ses dimensions, percute le syndicalisme. S’il ne s’agit pas de le mythifier, ni de le glorifier, il est impossible de l’ignorer tant il irrigue depuis des mois la société française. L’éditorial et le sommaire complet dans ce billet.