«Notre terreur», création du collectif "D'ores et déjà", est un spectacle qui redonne tout son sens à l'épithète vivant qui lui est accolé et fiche un beau coup de pied aux fesses à la tiédeur ambiante.
Elle entre sur le plateau nu, cadré par les pendrillons noirs. Une sonate au lointain, elle tangue dans un mouvement extrêmement précis, balance ses longues jambes autour de son corps et se redresse, fragile, au bord du gouffre.
«Les ensorcelés par la mort» ce sont un homme de quatre vingt ans, et deux femmes d'une cinquantaine d'années dont la vie a basculé à la chute l'empire soviétique. Ils ont grandi dans « l'empire du mal ». Leur mère : la patrie, leur amour : le parti.
Du titre Parlement on retiendra surtout parle. Dans un incroyable numéro de transformiste vocal, l'époustouflante actrice Emmanuelle Lafon débite un long poème construit à partir d'extraits de slogans publicitaires, de discours politiques, d'émissions télé, de remises de prix, match de football, course hippique...
Parfois les ponts s’écroulent. Certains hommes ont du sex appeal. Le lion , le cheval et la femme donnent des sujets intéressants pour les statues. Le téléphone est une invention fantastique.
La scène s'ouvre sur une salle à manger entièrement grise. Un ton sur ton impeccable du tapis au papier peint. Quatre hommes vêtus de noir, chapeau et redingote, rangent méticuleusement vaisselle et mobilier dans un grand carton blanc.
Bonnaffé arrive costume cravate d’élu, en professionnel du banquet – discours, affublé de tous les tics, les manies, les embarras du tribun plus ou mois emporté. Il cherche dans le public une main d’auvergnat à saluer,
Le théâtre de la cité internationale a changé de direction. Pascale Henrot est maintenant à la barre. Elle nous avait régalé plusieurs années durant de la programmation de Paris Quartier d’Eté. Pascale Henrot a décidé de transformer les mœurs,
Hébétée par ce qu’elle profère, l’actrice répète « toute ma vie j’ai été une femme ». Révélation? Elle répète la phrase comme un code à la recherche d’une vérité fondamentale ramenée sur le plancher des vaches par sa copine qui lui assène que « Moulinex libère la femme».