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J'ai ouvert ce blog en 2009 pour m'exprimer en marge de mon travail académique d'alors sur la société yéménite. Je continue aujourd'hui d'y expérimenter de temps1…
en temps des prises de positions.
[bougie / caricature du drapeau yéménite : Rashad Al-Samii]
Jeudi dernier, Abdelkader Merah a été condamné en appel à 30 ans de réclusion criminelle. Un troisième procès aura lieu, puisque la défense compte se pourvoir en cassation. En quoi les Gilets Jaunes sont-ils concernés ?
À l’heure des gilets jaunes, est-il permis d’attendre autre chose d’un nouveau procès Merah ? Qu’au moins sur cette affaire douloureuse, les élites consentent à énoncer ce que la société française a su instinctivement au moment des faits ? Je m’efforcerai ici de pointer l’obstacle épistémologique auquel est adossée toute cette affaire, et d’expliquer pourquoi la digue ne tiendra pas éternellement.
Aux lecteurs de Mediapart qui n’auraient pas encore visionné la série documentaire Les Routes de l’Esclavage (diffusée sur ARTE le 1er mai dernier) j’aimerais suggérer un acte de désobéissance civile : commencer par l’épisode 2, puis le 3, le 4, et finir par le 1. Cette série documentaire est suffisamment intelligente, alors faisons-lui cette violence : elle ne s’en portera que mieux.
Je tourne au coin de la rue, et je vois cette image. Je l'oublie, mais elle me saute dessus à nouveau cent mètres plus loin. Ça dure depuis un mois, et ça continuera encore jusqu'au 22 mai, date de la fin du festival.
La propagande de « l'État Islamique » n'aurait pas fait mieux. La DGSI a cru bon de baptiser sa nouvelle cellule, en pointe de la lutte contre Da'ech, du nom d'une déesse pré-islamique citée dans le Coran. Si l'anecdote en dit long sur la fatuité de nos hauts fonctionnaires, elle pose surtout question quant à la participation des musulmans à la conscience intellectuelle de notre pays.
Le 20 mars dernier, trois bombes explosaient simultanément dans deux mosquées de Sanaa, en pleine prière du vendredi. Il y eut 142 morts et environ 300 blessés. À l'époque, l'implication militaire de l'Arabie Saoudite n'était pas reconnue comme évidente.