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Le blog de V.Morelli

Etudiant science po, Chroniqueur dans une revue spécialisée
Nîmes - France
  • Hors normes

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    La différence développe le monde.La différence enrichie.La différence se cultive.La différence permet d’avancer, d’apprendre.La différence éloigne des normes… Cette caractéristique devient de plus en plus rare. Aujourd’hui, il faut rentrer dans un moule dit : « normal ». Cette normalité est fade, sans intérêt, insignifiante. Plus le monde se dirige vers elle, plus nous sombrons dans une société où il devient impossible de vivre comme on le souhaite, il faut penser comme tout le monde. Le vote catalan du mois de juillet en est le parfait témoignage. 
  • ¡ No se puede torear tan despacio !

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    Nous sommes marqués tout au long de notre existence par beaucoup de choses, d’évènements, de rencontres… Nous restons éblouis devant l’immensité du Grand Canyon, intrigués par la Joconde, bouleversés par la majesté des Pyramides égyptiennes… Je pourrais en citer encore, tellement la richesse de ce monde nous offre l’occasion de ressentir ce sentiment de plénitude intérieure. Les rencontres que nous faisons sont tout aussi importantes, elles permettent de nous forger, de nous construire.
  • La féria en ligne de mire

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    Un mois avant le lancement de laféria, c’est la temporada nimoise qui a débuté. L’année dernière le printemps des jeunes aficionados n’a pas eu lieu. En 2010 ce fut différent et franchement tant mieux, surtout quand on fait le bilan de cette manifestation. Un franc succès pour cette Primavera des aficionados et surtout pour ce 1er Master International des Ecoles Taurines. Une formule inédite mais qui a réussi à séduire un vaste public. Quel plaisir de voir des familles,des classes d’enfants sur les tendidos. Il ne faut pas oublier non plus l’après-midi du samedi pour dire que les clubs taurins ont mis tout en œuvre pour donner un large panel de la fiesta brava. Le collectif des clubs taurins-Nîmes Métropole a réussi son pari de fort belle manière.Concernant la partie taurine il faut dire que c’est une compétition qui risque des’inscrire dans le temps, du moins on l’espère. Le niveau était très élevé et cela promet pour les phases finales durant la féria de Pentecôte. Les élèves ayant participés à ce certamen ont été choisi parce qu’ils sont les meilleurs en ce moment, cela s’est vu en piste. Je vous rappelle les noms des dix-huit participants : Alberto Pozo, école d’Albacete, Román Collado et Jesús Chover, école de Valencia, Rafael Cerro, école de Badajoz, Roberto Blanco et Francisco Javier Sánchez, école de Salamanca, Antonio Puerta, école de Murcia, Adolfo Ramos, école de Málaga, Luis Alberto Gerpe, école de Madrid, Borja Alvarez, école d’Alicante, Fernando Adrián et Juan Leal, école d’Arganda del Rey (Fondation El Juli), Antonio David, école d’Ecija, Daniel Torres, école de Colmenar, Mateo Julian et Alejandro Rubio, école de Nîmes, Hugo Cazenave "El Tolosa", école d’Arles, Borja Jimenez, école d’Espartinas, les deux suppléants Fabio Castañeda, école de Madrid et Joaquin Ribeiro, école de Badajoz. 
  • Un futur prince à Séville

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    Dans tous les corps de métiers il est difficile d’être le « fils de » ! Il s’avère qu’en tauromachie c’est encore plus particulier. Arriver à se faire un nom par ses propres qualités n’est pas chose facile. On pourrait citer des dizaines ou des centaines d’exemples. La génération actuelle en connaît certains, comme les fils de Paquirri. L’héritage n’est pas aisé à porter quand on n’a pas le niveau pour se hisser à la hauteur de ses ainés. Plusieurs toreros y sont parvenus mais à l’heure actuelle ils se font rares. Les seuls à sortir du lot sont les fils Manzanares. L’un est torero à pied, l’autre a choisi de s’exprimer avec un cheval. Celui qui me passionne, actuellement c’est le plus grand des deux. Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement parce-que ma sensibilité se porte plus vers ce type de tauromachie.Alicante est une ville située sur la côte espagnole. En descendant après Valencia, vous ne pouvez pas louper cette bourgade si sympathique. A mis chemin avec Murcia, cette ville côtière est une terre de toros. La dynastie Manzanares est de là-bas. José María Dolls Samper est l’ainé des fils du célèbre maestro. Il m’est impossible pour moi de vous parler du chef de famille, j’étais encore trop jeune pour m’apercevoir de ses talents. Cependant avec l’âge je me suis aperçu que cet artiste réunissait beaucoup d’adeptes. Contesté et aimé il était selon moi une grande figura, on le décrit ainsi aujourd’hui : « Manzanares était un torero classique et élégant, d'une très grande technique, excellent au capote et profond à la muleta, ce qui lui a valu de très nombreux admirateurs. Il aurait pu sans doute être l'un des plus grands matadors du siècle s'il n'avait fait preuve d'une grande indolence qui lui fit connaître aussi de nombreux insuccès ». Ce trait de caractère lui a souvent été reproché mais il répond : « Si je n'avais pas été indolent, je n'aurais pas été Manzanares ».Son fils porte donc ce lourd passé mais, à l’inverse des Capea, Palomo Linares et consorts, il a réussi à se faire connaître. Depuis ses débuts il ne cesse de montrer des attitudes différentes, il est à l’heure actuelle un torero qui se dirige droit vers le panthéon des figuras. 
  • Quand l’art rime avec tauromachie…

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     Au moment où le débat bat son plein pour déclarer la tauromachie au titre de patrimoine de l’humanité, c’est la capitale française du toro qui est au dessus du lot, comme à son habitude.
  • Un Geste

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    Après son seul contre six à Nîmes il avait eu cette phrase : « Je ne suis pas prêt de recommencer. ». Pourtant c’est l’évènement qui va marquer le début de saison nîmois. C’est ce que l’on appelle "Un Geste". A Haïti la terre a tremblé en ravageant tout sur son passage, la nature a pris la vie de plusieurs personnes avec une rare violence. Lui simple torero il a décidé de donner la sienne pour venir en aide à ce pays complètement détruit : « J’avais dit que je ne ferais plus de seul contre six, mais quand j’ai vu cette tragédie je me suis dit qu’il fallait quej’aide. J’ai donc appelé mon apoderado, Luis Manuel Lozano, et je lui ai raconté ce que je voulais faire, il m’a demandé si j’étais sur. Peu après ons’est mis en contact avec Simon Casas pour tout régler. C’est un geste mais je pense que la cause en vaut la peine, l’unique manière d’aider c’est de toréer. » La plupart du temps c’est un festival qui est organisé, on repense forcément à celui organisé, en 1989, pour obtenir des fonds afin d’aider les sinistrés des terribles inondations de Nîmes en 1988. A catastrophe extraordinaire, geste extraordinaire. Sébastien a pris la décision que ce ne serait pas comme d’habitude, le 13 mai ce sera une corrida formelle. Cela implique que les toros auront 4 ans minimum, les cornes seront intactes et le spectacle risque d’être grandiose. L’annonce du programme du jeudi de l’ascension a eu l’effet d’un enthousiasme pour tout le monde taurin. Un tel évènement montre une fois de plus les valeurs que prônent la tauromachie. La générosité de cet homme prend à contrepied tout argument anti-taurin. C’est un véritable pied de nez aux parlementaires catalans qui sont en train de priver les gens d’une liberté fondamentale : le Choix. Nîmes sera, en ce jour de printemps, la capitale de la solidarité. Il faut que cet amphithéâtre soit plein pour montrer, une fois de plus, que le monde taurin est une famille au grand cœur qui sait se mobiliser pour aider ceux qui en ont besoin. Le geste de ce Maestro est un exemple pour tous. 
  • Dans nos mémoires pour toujours

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    Pozoblanco, 26 septembre 1984, au cartel Paquirri, El Yiyo et El Soro. Un cartel de luxe pour une petite arène qui se trouve dans la province de Cordoue. Nous sommes au quatrième toro de l’après-midi. Francisco Rivera ne fera que deux passes de capote avant qu’Avispado ne déboule sur lui pour infliger une cornada d’une violence rare. Cette histoire tous les aficionados la connaissent. Elle est tragique et nous rappelle qu’il y a à peine 25 ans on pouvait mourir dans une arène en raison d'une couverture médicale insuffisante. Ce fut un véritable séisme dans le monde taurin que d’apprendre la mort de ce torero adulé par tout le mundillo. Je n’étais pourtant pas encore né, en ce jour dramatique, mais depuis que je suis petit j’entends parler de Paquirri. Avec l’âge la curiosité se développe, l’envie d’en apprendre plus. J’ai vu des photos, des vidéos, lu des bouquins sur ce mythe taurin mais la meilleure façon de se cultiver sur le sujet reste de converser avec ceux qui ont eu la chance de le voir à l’œuvre. Ils vous en parlent tous comme une légende, sa disparition étant vu comme un déchirement total dans le cœur de chacun. Il est important de comprendre comment après plus d’un vingtaine d’année son souvenir est toujours présent. Ce patrimoine taurin, legué, est transmis de générationen génération. Plus qu’un torero marquant son temps, c’est un torero d’époque qui traverse les décennies. Si autant de jeunes connaissent Paquirri c’est qu’il a marqué l’histoire de cet art.
  • Alejandro Rubio : "Le toro c'est la vérité"

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    Les cours de l’école taurine de Nîmes reprenaient le 14 novembre dernier dans les arènes. A la fin de l’entrainement j’ai rencontré le dernier vainqueur de« graines de toreros ». C’est un jeune homme lucide qui a la tête sur les épaules avec qui j’ai discuté. On a revisité sa saison, parlé de son avenir. Une discussion intéressante avec des moments de grande humilité. Cet apprenti torero « se cherche » encore, mais on sent que son ambition est de réussir. On le lui souhaite bien évidemment, et à la vue de ce qu’il a laissé dans les arènes tout au long de la temporada on peut penser qu’il a le potentiel pour le faire.Inconnu au début de la saison il a connu une ascension fulgurante jusqu’à cette victoire à Saint-Gilles. Cette saison il devra confirmer son rang. 
  • Les diamants sont éternels

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    L’avenir de la tauromachie barcelonaise est en suspens ! On ne sait toujours pas comment cela va se passer l’année prochaine. Pourtant la cité espagnole possède une afícion de renom. Il faut se remémorer qu’au début des années 1900 la ville possédait pas moins de trois arènes en activité, plus que Madrid ! Petit à petit les choses ont changé puisque la plaza située dans le quartier de la Barceloneta aété fermé en 1923 pour être finalement détruite en 1944. « Las Arenas » a vécu son dernier spectacle le 9 juin 1977, elles sont actuellement en cours de transformation pour faire place à un centre commercial et de loisir. Avec ces fermetures successives c’est la région catalane qui en subi les conséquences. La seule résistance à cette vague anti-taurine, ignorante, sera la seule arène encore en activité en catalogne : La monumental de Barcelona. Cette partie de l’Espagne est fondamentalement ancrée dans le monde taurin, l’empreinte de cet art est une certitude.Malheureusementaujourd’hui les choses sont complètement différentes puisqu’il est fortprobable que la corrida disparaisse. Depuis 2004 Barcelone est officiellement déclarée anti-taurine, dans les jours qui viennent le parlement catalan doit se prononcer sur la poursuite de cette activité dans la ville. La revue Aplausos a d’ailleurs publié un article intéressant sur le sujet mettant en avant les réactions des parlementaires, le résultat est peu réjouissant. La dernière féria de la Merced marque soit un tournant, soit une conclusion historique.Interdire la corrida ne serait il pas égal à interdire toute autre manifestation ? L’interdiction de ce genre de spectacle n’entrainera-t-il pas des dérives ? Pourquoi interdire la corrida alors que personne ne force quiconque à se rendre aux arènes ? Cela ramène finalement à un principe fondamental : la Liberté. Chacun est libre de ses opinions et nul n’a le droit de l’en empêcher. Voici les sujets qui sont en ce moment même débattus au parlement catalan ; il doit rendre sa décision d’ici peu.
  • ¡El cante hondo de Morante!

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    Le 21 juin c’est le jour le plus long de l’année, c’est également le jour de la traditionnelle fête de la musique, pour ce faire toutes les villes de France se transforment en d’immenses scènes musicales où les artistes peuvent s’exprimer ; tiens artiste un mot à retenir ! Pour moi pas de musique acoustique mais les toros, direction Barcelona pour ce qui s’annonce être une journée très agréable. Le cartel n’est pas mal il faut dire : Morante, Juli et Manzanares avec des exemplaires de Juan Pedro Domecq ; dans d’autres arènes on aurait affiché le « No hay billetes para hoy » à la taquilla ; c’est un peu ce qui me chagrine,savoir que dans cette superbe plaza, située à deux pas de la Sagrada Familia, les tendidos ne seront remplis qu’aux deux tiers. Pourtant l’aficion barcelonaise et bonne et surtout très juste ; mais tout le monde sait que le seul à remplir ces sièges c’est José Tomas ! Les toros de Juan Pedro Domecq ont joués le jeu, bien présentés et permettant aux toreros de s’exprimer pleinement. Encastés, nobles et braves ils avaient tout ce que l’on peut attendre d’un toro dit bravo. Il est important de le souligner ces temps-ci ! Cette tarde sera inoubliable pour tous les aficionados et surtout pour les morantistes. Je ne m’en suis jamais caché et aujourd’hui je le clame haut et fort :« ¡Yo soy Morantista ! » ou devrais-je dire après cette corrida : « ¡Yo soy MoraRtista ! ». Je vous dois quelques explications. José Antonio Morante Camacho est Sévillan, là-bas le Flamenco est la musique reine, là-bas les gitans chantent le Flamenco Hondo dans le quartier de Triana sur les bords du Guadalquivir, là-bas l’inspiration guide les artistes. Pour les non hispanisants je me dois de vous dire que « le flamenco hondo » c’est le chant pur, le seul, l’unique et le vrai.