En 2016, j’écrivais un billet de blog : "Jill Stein sera-t-elle la prochaine Présidente des Etats-Unis ?"
J’y dénonçais l’oubli des candidats écologistes dans la présidentielle américaine.
En 2020, cela ne s’est pas amélioré. C’est même sans doute pire, car le duel Biden-Trump a occulté tout le reste.
Pourtant, les enjeux sont toujours là.
Par Yann Quero
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Depuis plusieurs années, le lobby nucléaire s’est emparé du réchauffement climatique pour faire oublier les risques ainsi que les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima.
Pourtant, pas plus que le nucléaire, rien ne permettra d’éviter les crises climatiques à venir d’ici 2050. En revanche, le nucléaire aggravera certainement les problèmes liés à certains dérèglements climatiques inévitables.
Une étude publiée dans la prestigieuse revue de l’Académie des Sciences des Etats-Unis (PNAS), révèle que sans changements majeurs de comportements, il pourrait y avoir 3,5 milliards de réfugiés climatiques d’ici 2070.
Pourtant, même s’il s’agit de l’information la plus médiatisée, ce n’est sans doute pas la pire nouvelle que contient cet article.
Depuis des semaines, le Dr Raoult suscite les passions à propos du Covid-19 et de ses recommandations au sujet de l’hydroxychloroquine. Les effets de ce produit seront-ils plus positifs que négatifs ? À la mi-avril, les études ne permettent pas de le savoir. En revanche, les positions du Dr Raoult sur le réchauffement climatique montrent qu’on ne peut pas le qualifier de « grand scientifique ».
Le 20 mars 2020 s’est révélé tellement hors norme que peu de personnes ont remarqué que c’était le printemps. Confinement et parcs fermés obligent, beaucoup de citadins n’ont pu se rendre dans les jardins pour voir le réveil de la nature. D’aucuns diront aussi que dans certaines régions, le printemps avait commencé en janvier. Bref, nous sommes amenés à repenser le monde et la mondialisation.
Depuis la fin du XXe siècle, les personnalités politiques se soucient de plus en plus de leur image publique, notamment en matière d’environnement. Mais qu’y a-t-il de concret derrière les paroles ? N’est-ce avant tout pour se maintenir au pouvoir et pour essayer de ne pas entrer dans l’Histoire comme des fossoyeurs des générations futures ?
Le 4 novembre 2019 le président Donald Trump a ordonné que son pays sorte de l’accord de Paris sur le climat. Au vu des menaces pesant sur la planète, cela fait de lui le plus grand criminel de l’histoire de l’humanité et mérite une condamnation mondiale sans réserve. S’il doit y avoir une procédure d’impeachment pour le destituer, c’est un motif encore plus grave que son chantage en Ukraine.
Selon un sondage de 2019, 36 % des jeunes en France seraient climatosceptiques, c’est-à-dire bien plus que la moyenne nationale : 23%. Comment est-ce possible? Et quelle part de responsabilité porte d’Education nationale?
Extinction Rébellion (XR) et Youth for Climate (YFC) sont nés en 2018 dans un contexte de (re)prise de conscience de l’urgence environnementale, qui avait été étouffée par les fausses promesses du « développement durable ». Les jeunes n’ont pas encore forcément tous saisi à quel point cette notion est trompeuse, mais ils ont compris qu’ils avaient été trompés sur la gravité de la situation.
Alors que le Royaume-Uni cherche en quittant l’Union Européenne à maximiser ses intérêts nationaux au détriment de ceux de l’ensemble des Européens, et que chaque État négocie pour faire le moins d’effort possible dans les engagements sur le climat, ou pour favoriser ses industries, même les plus polluantes, il apparaît que le nationalisme atteint ses limites dans le contexte de l’Anthropocène.
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