Le GIEC fait un travail de synthèse majeur et vraiment important. Il n’est pas question ici de tenir des propos climatosceptiques. Cela n’empêche néanmoins pas le GIEC de véhiculer deux erreurs majeures, qui risquent de compromettre ses efforts. Ces erreurs portent principalement sur le « développement » et sur la supposée plus grande vulnérabilité des pays du Sud au changement climatique.
Jean-Marc Jancovici s’est construit une image d’écologiste, comme Didier Raoult était parvenu à faire croire qu’il était un chercheur génial. Et si ces deux personnages constituaient deux faces de dérives similaires de la science et des médias ? Il est en tout cas possible de dégager trois points communs et deux différences.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie est le dernier avatar de l’arrogance des dirigeants, qui ont la vanité de croire que leur culture et leur peuple seraient supérieurs aux autres.
Tant que les peuples ne se débarrasseront de ces sentiments, le monde ne fera que trébucher, et ces faux pas seront de plus en plus dangereux à mesure que les armes augmenteront en quantité et en puissance.
Tout le monde connaît l’histoire du Titanic, supposé insubmersible, qui coula en 1912, en ayant heurté un iceberg.
Ce drame est parfois utilisé comme parabole du réchauffement climatique.
Par-delà le naufrage lui-même, une question mérite aussi d’être posée :
Y aurait-il pu y avoir moins de victimes ?
Et donc par analogie : comment limiter les dégâts liés aux crises climatiques ?
Comment les commentateurs peuvent-ils se montrer si naïf ou si politiquement correct ?
Le pacte de Glasgow n’est pas un texte en « demi-teinte » ni une « avancée timide ». C’est un fiasco et un accord qui sacrifie honteusement les générations futures, alors qu’il y a extrême urgence à agir.
Et cela pour au moins quatre grandes raisons.
En 2016, j’écrivais un billet de blog : "Jill Stein sera-t-elle la prochaine Présidente des Etats-Unis ?"
J’y dénonçais l’oubli des candidats écologistes dans la présidentielle américaine.
En 2020, cela ne s’est pas amélioré. C’est même sans doute pire, car le duel Biden-Trump a occulté tout le reste.
Pourtant, les enjeux sont toujours là.
Par Yann Quero
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Depuis plusieurs années, le lobby nucléaire s’est emparé du réchauffement climatique pour faire oublier les risques ainsi que les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima.
Pourtant, pas plus que le nucléaire, rien ne permettra d’éviter les crises climatiques à venir d’ici 2050. En revanche, le nucléaire aggravera certainement les problèmes liés à certains dérèglements climatiques inévitables.
Une étude publiée dans la prestigieuse revue de l’Académie des Sciences des Etats-Unis (PNAS), révèle que sans changements majeurs de comportements, il pourrait y avoir 3,5 milliards de réfugiés climatiques d’ici 2070.
Pourtant, même s’il s’agit de l’information la plus médiatisée, ce n’est sans doute pas la pire nouvelle que contient cet article.
Depuis des semaines, le Dr Raoult suscite les passions à propos du Covid-19 et de ses recommandations au sujet de l’hydroxychloroquine. Les effets de ce produit seront-ils plus positifs que négatifs ? À la mi-avril, les études ne permettent pas de le savoir. En revanche, les positions du Dr Raoult sur le réchauffement climatique montrent qu’on ne peut pas le qualifier de « grand scientifique ».
Le 20 mars 2020 s’est révélé tellement hors norme que peu de personnes ont remarqué que c’était le printemps. Confinement et parcs fermés obligent, beaucoup de citadins n’ont pu se rendre dans les jardins pour voir le réveil de la nature. D’aucuns diront aussi que dans certaines régions, le printemps avait commencé en janvier. Bref, nous sommes amenés à repenser le monde et la mondialisation.