Une carte postale – « l'invention de Ingres » par Paoloni, un regard qui vous poursuit, un flou sentimental. Bref, une flânerie dans Paris par temps trouble.
Le chef d'oeuvre du réalisateur portugais, initialement sorti en 1993, est de nouveau en salle en version restaurée. 3h30 de bovarysme délicat, où les méandres du Douro font écho à ceux des conversations sur l’amour, le plaisir, la beauté, dans une ambiance douce-amère.
La 78e édition du Festival d'Avignon s’est ouverte dans une ambiance particulière, alors que le pays tout entier était mis sous tension par ces élections législatives improvisées. Le mérite de cette séquence politique fut de doter les oeuvres d’une densité renouvelée. Retour sur les spectacles présentés lors de la première partie du festival.
Le compteur tourne et, sous le soleil tant attendu, l’ombre grandit, la répétition de l'histoire guette alors que nous sommes à un embranchement de l'histoire. À propos de l'"effet de sérieux", de la "manufacture de l'homme apolitique", Franklin Roosevelt, et autres choses.
Une famille. N'importe laquelle. Ou pas. Une famille : celle dont on est issue, celle dont on a été privée, celle que l'on a choisie, et construite, malgré tout. Dans ce film puissant, Christine Angot continue encore et toujours sa démarche pour briser l'omerta sur l'inceste – pour elle, et pour tou·tes les autres.
Le grand réalisateur britannique Terence Davies est décédé en octobre dernier. Le Centre Pompidou lui rendait récemment hommage, l'occasion de découvrir son oeuvre qui pétrit une même matière aux tons automnaux, empreinte de violence et de douceur, de beauté et de mélancolie. Son dernier long-métrage, "Les Carnets de Siegfried", est en ce moment en salle.
Spectacle événement du Festival d’Avignon 2022, « One Song », de l'artiste Belge Miet Warlop nous entraîne dans une course à la vie à la mort pour rendre compte de son « histoire du théâtre ». En ce moment présenté au Festival d'Automne, plus précisément au théâtre du Rond Point, jusqu'au 1er octobre. « Citius, Altius, Fortius » !
On se rassemble partout en France, parce que cette tyrannie de la minorité sur la majorité est insupportable, parce que ce 49.3 nous reste en travers de la gorge. On manque de s’étouffer quand on entend que « la foule » n’a pas de « légitimité » face aux élus. La démocratie = on vote tous les cinq ans et on se tait ? Jetons un pavé dans la mare, cela fait monter le niveau.
À propos du parcours visuel et sonore autour des cinq films réalisés par Jean-Luc Godard entre 1999 et 2018 (Eloge de l'amour – Film Socialisme – Adieu au langage – Le Livre d'image). Une proposition de Fabrice Aragno et Jean-Paul Battagia.
Un spectre hante la France… celui d’un pays fantasmé, réifié par une vision rance, une France qui n’a sûrement existé, justement, que dans les films ou dans les rêves. Une France muséale avec son glorieux patrimoine, et moi je me souviens d’un ami américain visitant Versailles : « je comprends mieux la Révolution française ! »