Le blog de Yves Romain

Washington Post: Faire de Gaza «un pôle touristique, high-tech et technologique». Tutelle américaine de dix ans. Déplacement des habitants en dehors ou dans des «zones sécurisées». Départ volontaire: 5 000 dollars/personne, aide au logement et à l'alimentation. Affairisme Israélo-États-Unien. Sécurité confiée à des privés. Puis gouvernance palestinienne «déradicalisée». Pas d’État palestinien!

S’il est «humain et compréhensible de se soucier avant tout de son propre peuple» Gideon Levy essaie de comprendre pourquoi tant d’indifférence des israéliens qui manifestent leur soutien en faveur des otages ne le font pas pour «les membres de l’autre nation, qui sont massacrés par dizaines de milliers»? L’ultranationalisme contre l’humanité «presque inexistante en Israël.» Lavage de cerveaux.

«Le chef du commandement central, Avi Bluth, a déclaré que ce déracinement massif faisait partie de ce qu'il a appelé des «mesures coercitives» visant à dissuader les Palestiniens de «lever la main sur l'un quelconque des résidents»: les colons. Mais qand ils commettent un "pogrom", «Bluth ne lève pas le petit doigt». Prochainement un déplacement de population vers le sud de la Syrie? Gideon Levy.

Des zones où doivent se rendre les habitants ont été déclarées par l’armée comme dangereuses. De plus les zones désignées sont trop petites pour les besoins de la population. Le déplacement lui-même est une souffrance et coûterait cher. 2 millions d’habitants seraient entassés sur 19 % du territoire. Aussi certains préfèrent dormir parmi les ruines. «Nous n'avons nulle part où aller». Nir Hasson.

«Bluth a permis la construction de 10 avant-postes sauvages (…) et a laissé des colons violents imposer un règne de terreur aux habitants» Sous son commandement «deux pogroms se sont soldés par la mort de Palestiniens tués par les tirs de l'armée. Personne n'a été jugé pour cela.» Il a fait abattre 3 100 oliviers juste avant la récolte. Bluth protège les colons «les vrais criminels». Gideon Levy.

Mettre à jour les données sur la violence et l’horreur en cours à Gaza « s'est avéré être la bonne chose à faire : appeler un chat un chat. Ajouter des données réelles à un phénomène que d'autres tentent de nier, le déclarer en hébreu avec un point à la fin : ce sont les conséquences de la politique israélienne. C'est la vérité. » Ella Navot.

«Voici comment cela fonctionne : faire exploser un hôpital, tuer des journalistes et exprimer des regrets. La stratégie de propagande est transparente: il ne s'agit pas d'un crime de guerre puisque Tsahal «regrette» ce qui s'est passé.» «Comment expliquer le nombre de journalistes tués (245 depuis le début de la guerre) ? Laissons l'armée israélienne tenter de l'expliquer.»

Dans l’hôpital Nasser des journalistes palestinien.nes faisaient leur travail en montrant par leurs images la famine et la malnutrition en cours. Ce que dément le gouvernement israélien et Bernard-Henri Lévy en France. La version officielle de la frappe est contestée dans l’armée. C’est pas la première fois que des journalistes sont pris pour cible «en tant que tels.» 197 ont été tués.

500 000 individus souffrent de famine. La malnutrition a beaucoup augmenté en juillet en rapport avec «l’intensité du blocus»; enfants déshydratés, affaiblis; elle n’est pas traitée en priorité; d’abord les moins de cinq ans; pénurie de médicaments. Dr Corty, France: système médical «au bord de l'effondrement»; «Cette malnutrition est délibérée»!... Nagham Zbeedat, Haaretz.

En journaliste soucieux de la vérité Nir Hasson dissèque la méthodologie de l’IPC déclarant l’état de famine que le cabinet du Premier ministre et des ministères ont discrédité auprès des médias afin de cacher la vérité aux public israélien. Ce 24 août un certain BHL répondait sur LCI: «Israël n’est pas responsable d’une famine à Gaza». Un mensonge qui le discrédite pour la fin de ses jours.