Le blog de Yves Romain

L’antisémitisme sert Netanyahou. Il le sait et en tire profit. Il « cherche à assimiler chaque manifestation contre Israël à de l'antisémitisme. » Il entretient la confusion. Assimilant des actes politiques anti-israéliens à des actes dirigés contre les Juifs. C’est là « la pierre angulaire de sa stratégie » : Carolina Landsmann.

Haaretz a eu des entretiens avec des médecins de Gaza sur l’état d’enfants souffrant de manlnutrition sévère. «Ce que nous avons vu sur place, disent les journalistes, ne laisse planer aucun doute sur l'ampleur de l'horreur.» Et «quiconque prétend que les images de famine dans la bande de Gaza sont le résultat de maladies génétiques et non d'une grave pénurie alimentaire, se ment à lui-même.»

«Que l'Europe et les États arabes se réveillent. Qu'ils utilisent les leviers de pouvoir qu'ils détiennent.» «Mes amis de Gaza recevront probablement bientôt l’ordre d’"évacuer" leurs abris de fortune et seront "absorbés" au sud de la bande de Gaza - tout comme mes parents ont été autrefois «évacués et absorbés»: ma mère à Bergen-Belsen, mon père dans un ghetto en Transnistrie. Amira Hass.

Leila Sansour la cinéaste livre un constat lucide, implacable : «les crimes commis aujourd'hui nous atteindront tous. (…) Ils s'infiltreront dans le sang du monde. La famine et le génocide ne laissant que le chaos là où se trouvait autrefois le sens de l'humanité resteront gravés dans la mémoire collective pendant des générations.» Et aucune «force alliée pour briser le miroir devant nous...»

Quand il a vu les images de Ben Gvir dominant un homme «Pâle et émacié. Une coquille vide» dans une cellule Gideon Levy n’a pas reconnu l’homme qu’il avait rencontré en 1997. Marwan Barghouti lui avait dit alors que sa plus grande crainte était de perdre l’espoir. «Eh bien, c'est arrivé. J'ai perdu espoir dit Levy; peut-être Barghouti aussi. Ben-Gvir a gagné, et sa victoire est totale.»

Netanyahou «semble déterminé à déclarer la guerre au monde entier et, ce faisant, à entraîner les Juifs du monde entier, ainsi que l'État d'Israël, dans l'abîme.» Il «assimile toute critique de sa politique à de l'antisémitisme, attisant ainsi la haine envers les Juifs dans le monde. (…) Le monde en a assez des fous israéliens.» Haaretz Editorial.

Haïfa, depuis un mois Jaber Farah, 30 ans, observe une grève de la faim jusqu’à ce que «toutes les familles de Gaza soient nourries.» Il ne considère pas son action «comme politique, mais comme humaine.» Farah préfère «mourir debout» plutôt que de «faire comme si de rien n'était.» Cependant, la plupart des israéliens préfèreront Farah mort que vivant et agissant avec d’autres.

Aharon Haliva, Général de division (réserviste), centre gauche, sur la chaîne 12 : « Pour chaque victime du 7 octobre, 50 Palestiniens ont dû mourir. Peu importe qu'il s'agisse d'enfants. Je ne parle pas par vengeance, mais pour délivrer un message aux générations futures. Nous ne pouvons rien faire ; ils ont besoin d'une Nakba de temps en temps pour en ressentir le prix. » Gideon Levy, Haaretz.

« Un Palestinien ne peut pas avoir d’identité politique parce que cette identité est nécessairement celle d’un terroriste, tandis que l’occupant israélien est autorisé à porter une arme dans une main et un micro dans l’autre – sans que personne ne doute de son droit à raconter l’histoire. » Hanin Majadli.

« Le culot de la presse ici est sans limite : Al Jazeera est un réseau de propagande, hurlent les reporters des chaînes de télévision israéliennes, qui ont (...) dissimulé la vérité pendant cette guerre. » « N'oubliez pas Gaza » : Anas Al-Sharif.