À l’approche des élections, les débats sur le cannabis et la criminalité qu’il entraîne se multiplient. Il y est le plus souvent question de rétablir l’ordre par plus de répression policière et de sanctions pénales, presque jamais par la décriminalisation, voire la légalisation, vocables provoquant généralement un blocage de neurones déjà grand-remplacés par la pensée unique.
Emmanuel Macron, qui attache souvent plus d’importance à l’esthétique de ses formules qu’à la clarté de leur contenu (« il n’y a pas une culture française, il y a une culture en France et elle est diverse ») et dont un des films préférés est de son propre aveu Les Tontons Flingueurs, n’hésite pas à flinguer la diversité politique et culturelle en mélangeant sciemment serviettes et torchons.
Abdoul Aly KANE revient sur la contribution de l’intellectuel camerounais au Sommet de Montpellier et nous livre sa réflexion sur l’interview accordée par Achille Mbembe à Financial Afrik. Une réflexion publiée hier sur le site d’information sénégalais Seneplus, qui précise des doutes déjà largement exprimés dans la presse quant au positionnement de Mbembe face à la relation France-Afrique
La préfecture de la Sarthe vient d’annoncer l’ouverture d’une procédure en vue de fermer la mosquée d’Allones, où l’imam légitimerait le recours au jihad armé. Si les faits sont avérés, l’auteur de ces propos doit bien entendu être poursuivi, au besoin incarcéré, et ne doit plus être autorisé à exercer ses fonctions. Mais qui punit-on vraiment en fermant la mosquée ?
À Montpellier, Macron est surtout venu asperger les « premiers de cordée » de la jeunesse africaine de son vocabulaire électoral de prédilection : « projets », « innovation », « partenariats gagnant-gagnant » et autres « réinventer », dans l’unique but de ne pas parler des véritables problèmes, dont l’Accord de Partenariat Économique et la poursuite du pillage qu’il pérennise.
La réponse peu diplomatique de Macron à la déclaration également intempestive du premier ministre malien à la tribune de l’ONU a suscité à Bamako une colère qui pourrait bien être irréversible et contagieuse et précipiter la fin de la Françafrique.
L’action dévastatrice des entreprises françaises en Afrique francophone, largement épaulées par tous les gouvernements français sans aucune exception, ne peut en aucun cas être assimilée à de l’aide au développement. Il s’agit purement et simplement d’un pillage, auquel il est urgent de mettre un terme.
L’Accord de Partenariat Économique entre l’Union européenne et l’Afrique de l’Ouest est une nouvelle expression de la volonté d’empêcher toute activité à valeur ajoutée de se développer sur ce continent pour pouvoir continuer en toute impunité de le piller.
Le sommet Afrique-France (remarquez la galanterie) se tiendra le 8 octobre à Montpellier. Une sorte de conférence de Berlin, mais où les autochtones auront le droit de nous montrer leurs jolis boubous et de taquiner la Kora en dégustant une bonne bière et en fumant des blondes.
Selon un polémiste bien connu prénommé Éric (Saint patron de la Suède), il suffirait de franciser son prénom pour ne plus être discriminé. Si Mohamed ne trouve pas d’emploi et si Aminata fait toujours des ménages, c’est à eux-mêmes qu’ils le doivent.