Ce blog est une lucarne pouvant permettre à ceux s’intéressant à la culture algérienne de participer à une sorte de remise à flots de certains pans de notre mémoire, aujourd’hui, en perdition. La mémoire1…
est le lieu idéal de l’ineffable, de l’éternelle présence d’une obsédante subjectivité fournissant à l’historien sa substantifique moelle. Nous partirons des jeux de la mémoire pour atteindre une Histoire possible, faite, malheureusement de trop de failles et d’oublis que, paradoxalement l’œuvre d’art réussit à combler. Nous nous intéresserons également à la représentation littéraire, médiatique et artistique, au delà de l'Algérie, parce que tout simplement, toutes les cultures s'interpénètrent, s'entremêlent.
Notre travail d’investigation nous permettrait d’interroger un certain nombre de formes culturelles et de questionner les conditions d’émergence de ces nouvelles disciplines culturelles (théâtre, cinéma, roman, arts plastiques, bande dessinée et journalisme) en Algérie et dans les anciennes colonies. Cette recherche, plus que nécessaire, mettant en œuvre les lieux de la mémoire et les espaces marqués d’une Histoire à façonner, permettrait de donner à lire les réalités politiques présentes.
Ce blog ne peut nullement rester en dehors des faits d’actualité. Il sera fait appel à des sujets du moment et, bien entendu, aux bruissements de l’université, des médias et de la culture de l'ordinaire. La culture de l’ordinaire est au cœur de nos préoccupations.
Le débat est libre, ouvert, sans aucune complaisance, ni exclusion.
Ces dernières années, les populations africaines commencent à se soulever pour imposer la mise en œuvre d'Etats de droit, l'émergence d'une presse libre et d'institutions démocratiques. Un peu partout, dans toute l'Afrique subsaharienne, ça bouge...C'est un processus de redécolonisation.
Djamal Amrani (1935-2005) est un grand poète algérien qui choisit de s'engager dans le combat pour l'indépendance en 1956, les soldats de Massu et d'Aussaresses, connus pour leurs ignobles et horribles méthodes de torture, l'arrêtent et l'amputent d'une partie de son corps, une blessure profonde. Sa poésie où corps mutilé et mémoire s'entremêlent, dit l'horreur.
Qui ne connaît pas Gabriel Garcia Marquez? C'est un écrivain majeur qui estimait que l'écrivain devrait prendre position, il était partout, soutenant ce qu'il estimait les causes justes, touchant à tous les arts, subvertissant les différents codes littéraires et révolutionnant la manière de raconter. Journaliste, militant politique, scénariste, romancier, nouvelliste...
On n'arrête pas de prophétiser "la fin de l'Histoire et des idéologies", période qui verrait le monde définitivement conquis par les pratiques néolibérales. Ce discours est souvent repris par les médias. Ainsi, risquera t-on de voir marginalisée la posture électorale, un citoyen possible, pour laisser place à la posture de chefs réels désignés engendrant la position de sujet.
Les relations entre le droit et la politique sont ambiguës et ambivalentes. Souvent, les professeurs de droit affirment qu'il ne peut y avoir de rapport du droit avec la politique privilégiant le Texte, la "vérité juridique", excluant les bruissements et les mouvement de la société. C'est finalement, une affaire de pouvoir et de rapports de forces.
L'intellectuel ne peut-être assimilé à un soldat ou un délateur, sa fonction est d'interroger la réalité et de déconstruire les lieux complexes de la société. Il a une fonction critique. Ces derniers temps, des "intellectuels" médiatiques usant de clichés, de stéréotypes et de sermons, développent un discours xénophobe et raciste...
La littérature, les arts et les jeux-vidéos construisent une image négative de l'Arabe et du musulman souvent assimilés à l'islamiste et au terroriste, usant de totalités non opératoires comme "monde arabo-musulman", "monde de l'islam". Clichés, stéréotypes et présupposés traversent une certaine production artistique et littéraire européenne et américaine.
Le journalisme connaît de très graves difficultés. Aujourd'hui, confronté aux problèmes socio-économiques, le journaliste peut-il conserver une certaine autonomie?