Molloy, le roman de Samuel Beckett, s'ouvre sur ces mots : « Je suis dans la chambre de ma mère. C'est moi qui y vit maintenant. » J'ai pensé à ces deux phrases inaugurales assez terribles, en regardant le dernier film de Xavier Dolan, Mommy.
Sous couvert d'un progressisme affiché de bon aloi, la revendication des associations de femmes homosexuelles d'accéder à la PMA s'inscrit en réalité dans un mouvement de révolution conservatrice.
C’est une réflexion d’Alain Cugno, extraite du texte de sa contribution à une conférence qui s’était tenue il y a quelques années, et dont le titre était Y a-t-il des punitions utiles ? Elle m’est revenue en tête lors d’un échange sur le fil de mon précédent billet. Je trouve que cette formulation, « se tenir faussement au plus près de la vérité », dit quelque chose de remarquable. Alain Cugno l’utilise par rapport à la sacralisation de la victime à laquelle nous assistons – et participons peut-être – aujourd’hui.
C'est dans la rubrique Idées du Monde qu'Emilie Seguin, psychologue clinicienne, propose une réflexion particulièrement pertinente sur le "concept flou" de pervers narcissique. Je trouve que ce petit texte est remarquable. Je me permets d'en reprendre des extraits et de donner le lien vers cette passionnante contribution."Méfiez-vous des pervers narcissiques : ils sont votre mari, votre patron, votre belle-mère. Coupez les ponts, fuyez. C'est votre magazine hebdomadaire qui vous l'a dit, voire votre… psy. Comment contenir son agacement aujourd'hui face à l'exploitation effrénée et peu scrupuleuse de la formule pervers narcissique ?Il est difficile de ne pas constater depuis quelques temps un recours incontinent à ce diagnostic au sein de certains médias et, de manière plus regrettable, par certains professionnels de la santé eux-mêmes.
Ce jeudi 20 février, l’ex-gynécologue André Hazout a été condamné par la cour d’assise de Paris à 8 ans de prison pour des faits de viols et agressions sexuelles sur des patientes venues le consulter parce qu’elles connaissaient des problèmes d’infertilité.
Cette fiche, éditée conjointement par le Ministère des Droits des Femmes et celui de l’Éducation, s’appelle La figure de la belle.Elle propose de lutter contre le stéréotype de la belle qui serait véhiculé par les contes. « La belle se définit par les critères de beauté énoncés par le système des personnages à travers des récits canoniques issus de l’amour courtois (la conquête de l’amour de la princesse, soit à travers des épreuves physiques, soit à travers les jeux de l’esprit) et des contes merveilleux (la beauté comme don des fées), ou plus généralement extraits des grands mythes (la beauté comme don divin). La beauté permet à la jeune fille/femme d’être aimable, au sens premier du terme, et charmante. Elle a un rôle passif de faire-valoir du héros. Elle est en position d’attente d’une situation sociale, la seule enviable et légitime au regard des codes littéraires : « Ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. » Ainsi en est-il de la figure de la belle, image féminine très prégnante dans les récits et contes pour enfants dès le plus jeune âge. »[1]