Témoigner de l'immanence de la transcendance et de la transcendance de l'immanence ("Arrête, où cours-tu donc, le ciel est en toi : et chercher Dieu ailleurs, c'est le manquer toujours." Angelus Silesius)…
Depuis le concile de Vatican II, l'Église catholique a enfin reconnu que la conscience individuelle de chaque chrétien doive être en dernier ressort la seule juge de ce en quoi il croit ; une révolution dont les fruits sont encore loin d'avoir mûri !
La spiritualité est-elle soluble dans un consensus mou, tolérable par un monde dominé par la matérialité et les conventions sociales bourgeoises de réussite et d'apparences raisonnables ?
Comment se fait-il que ce soient toujours les autres la cause de ce que tout aille mal dans le monde ? alors que nous, sans être des anges, sommes quand même raisonnablement sociables et responsables dans notre comportement !
Regardez les oiseaux du ciel ! qu'ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni n'amassent dans des greniers ; remarquez les lis des champs, ils ne peinent ni ne filent, mais même Salomon dans toute sa gloire n'a pas été habillé comme l'un d'eux !
On peut chercher parfois très compliqué, mais le plus souvent cela devrait nous mettre en garde : n'est-ce pas plutôt que nous refusons de regarder en face ce qui devrait se voir pourtant comme le nez au milieu de la figure ?
D'un certain point de vue, la prière du Notre Père semble avoir été conçue pour nous dire, implicitement, que concernant la misère du monde, c'est à nous de nous débrouiller, nous, les humains, ce n'est pas du domaine de compétences de Dieu...
Les religions, quand elles prétendent avoir à régner sur les consciences, ne peuvent alors qu'entrer dans un jeu malsain et qui n'aboutira qu'à l'inverse de l'objectif indu qu'elles se sont ainsi fixé.
Quelle plus belle expérience peut-il y avoir au monde que d'accueillir la venue d'un enfant désiré ? nous sentons alors que ce cadeau dépasse sans commune mesure nos facultés et mérites éventuels...
Certains humains disqualifient d'autres humains en les ravalant au rang d'animaux, ce qui selon eux leur donnerait le droit de les traiter à leur guise, mais se montrant ainsi eux-mêmes pire que des animaux...
La parole, le langage, sont une très belle invention, mais comme toutes nos inventions à nous humains, elles sont à double sens, nous pouvons autant leur faire servir le bien que le mal ; cela ne dépend que de nous.