Sociologue spécialisée dans la problématique du genre et conflits armés, activiste, chercheuse associée au LEGS (Paris 8), directrice de 'FemAid'et 'Women in War'.
Paris
Les Talibans viennent d’édicter l’interdiction de toute visibilité du visage féminin dans l’aire urbaine, même celle des mannequins exposés dans les commerces. Cette mesure augure mal pour l’avenir des1…
droits de la population féminine, d’autant qu’elle accompagne l’évacuation forcée des femmes de l’espace public comme des institutions, établissements universitaires et scolaires de l’Afghanistan.
La bataille pour la survie de la démocratie au Moyen-Orient se joue en ce moment précis autour de celle du Rojava : si cette entité fragile est détruite par les chars turcs, on peut s'attendre à l'anéantissement en Turquie de toutes les institutions qui définissent un état démocratique.
Pourquoi une partie de nos féministes officielles et les médias s'enflamment-elles pour une tendance marginale dans la mode qui ne risque pas de triompher en France, alors que nos gouvernements n'ont cessé de soutenir et d'armer les pays islamistes les plus réactionnaires sur la planète, les plus acharnés contre les droits humains? Une parade pour cacher le pire?
Que faudrait-il pour reconnaître la cohérence sinistre entre le massacre des Kurdes par les forces armées turques, la répression des universitaires, le débordement de cette guerre civile au-delà des frontières, sans parler du chantage exercé à l'encontre de l'Europe ? La politique du président Erdogan ressemble singulièrement à celle du dictateur Franco pendant la guerre civile d'Espagne...
En 1948, la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide des Nations Unies formula une définition qui sert depuis à évaluer tous les massacres dont le but est l'extermination d'un peuple et sa culture. L'actuelle politique d'Erdogan contre sa propre population d'origine kurde remplirait-elle elles les conditions requises ?
Dans l'ivresse de réagir à la suite des attentats, le gouvernement a omis de se poser les questions de base préférant instaurer l'état d'urgence et partir en guerre. Il est certain que, comme pour l'Afghanistan et l'Irak, l'Occident fera les frais de cette précipitation
Ce lundi 21 septembre, selon les informations officielles de l’ONU, l’ambassadeur de l’Arabie saoudite à Genève Faisal Bin Hassan Trad a été choisi pour présider le panel du Conseil des Droits de l’Homme.