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Le mardi 4 mai, la Gauche Démocratique et Sociale a organisé un débat intitulé «Dette publique et politiques économiques européennes: que faire?», avec Jean-Marie Harribey, économiste, Benjamin Lemoine, sociologue à l'IRISSO, Manon Aubry, co-présidente du groupe de la GUE au Parlement européen, et Christakis Georgiou, chercheur en études européennes à l'Université de Genève.
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La Commission vient d'indiquer que le pacte de stabilité resterait suspendu en 2022. Dans un contexte d’explosion des dettes publiques, le débat sur sa réforme est ouvert. Or, il faudrait en réalité commencer par poser une question encore plus fondamentale : est-il possible d’avoir un système de coordination macroéconomique efficace, du moins sans nuire à la démocratie interne des États-membres ?
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Depuis quelques mois, un débat agite la gauche: faut-il annuler les dettes publiques que détient la BCE ? La radicalité de cette proposition n'est qu'apparente. Le danger est de dépenser beaucoup de capital politique pour une mesure sans conséquence réelle au lieu de mener un combat pour des réformes autrement plus substantielles, comme la révision des traités en matière de fiscalité.
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La proposition de la Commission d’un Fonds de relance de 750 milliards d’euros, précédée par celle de Macron et Merkel, a suscité des commentaires enthousiastes. Le revirement du gouvernement allemand modifie profondément la donne politique. Mais s’agit-il là du moment « hamiltonien » de l’Union européenne, le moment où le processus par lequel le pouvoir fiscal sera octroyé à l’UE a débuté ?
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Le jugement de la Cour Constitutionnelle Allemande du 5 mai a stupéfait les commentateurs. La suite se jouera sur plusieurs mois, voire plusieurs années. Mais il n’est pas trop tôt pour avancer l’analyse selon laquelle ce jugement est un faux pas de la part de la CCA qui ne fera qu’entériner et renforcer le processus de transformation de la zone euro.
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Le Conseil Européen du 23 avril a acté le principe de la création d’un Fonds de reconstruction financé par émission de dette européenne et chargé la Commission de faire des propositions pour début mai sur sa concrétisation. Cela constitue un pas en avant important. Mais le diable se cache dans les détails et désormais le débat se déporte sur le design de ce Fonds.
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La réaction européenne immédiate à l’urgence sanitaire, sociale et économique a été arrêtée suite à la réunion de l’Eurogroup du 9 avril. Cet ensemble de mesures ne répond qu’à l’urgence immédiate. Le principe d’un effort de reconstruction commun a également été acté. Le vrai débat va maintenant commencer.
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« Il y a des décennies où rien ne se passe et des semaines où des décennies se produisent ». On attribue souvent à Lénine cette phrase célèbre qui traduit bien le concept de l’accélération du temps politique. Dans des circonstances tout à fait différentes, elle se prête très bien aux développements qui touchent à la zone euro depuis l’arrivée de la pandémie en Europe.
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Une vielle conception – formulée d’abord par Jean Monnet puis reprise par les principales théories de la construction européenne – veut que celle-ci avance à chaque fois qu’il y a une crise. Ç’a toujours été le cas avec la zone euro. Il en sera de même cette fois-ci.
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Le problème fondamental de la zone euro est celui de l’accumulation toujours croissante de déséquilibres macroéconomiques. Au cœur de cette problématique : l’excédent courant et la politique macroéconomique allemande beaucoup trop restrictive du point de vue de la zone euro mais aussi de l’économie allemande elle-même. Mais le gouvernement à Berlin a-t-il commencé à réorienter sa politique ?