La souffrance des enfants serait un mal absolu à cause de leur innocence. La limite que nous ne devons pas franchir c’est celle qui justifierait, au nom des enfants massacrés le 7 octobre, la loi du talion sur d’autres enfants.
Alors, on hésite à s’aventurer dans un commentaire de l’évènement qui apparait à nous dans toute son horreur, mais dans sa singularité aussi. Que peut-on dire ou écrire ? A quoi cela sert-il finalement ?
On connait le célèbre aphorisme de Raymond Aron « les hommes font l’histoire mais ils ne savent pas l’histoire qu’ils font ».Nous savons l’histoire que nous devons écrire et nous ne devons pas laisser la plume à l’extrême droite. Les migrations méditerranéennes sont l’occasion de décider de notre destin.
L’image du château de cartes qui s’écroule ou de celle des dominos qui chutent en cascade, est la première image qui vient à l’esprit quand on observe la succession de coups d’Etat en Afrique depuis exactement trois ans.
Expliquer c’est excuser. C’est curieux comment cet aphorisme stupide qui indexait les « islamo-gauchistes » est maintenant convoqué pour défendre le policier incriminé.
Dans la nuit du 13 au 14 juin, le bateau aurait coulé à pic en 15 minutes au large de la ville grecque de Pylos, au-dessus de la fosse Calypso où les eaux de la Méditerranée sont les plus profondes.
« Ce choix à faire, entre un langage qui n’a plus de réalité et une réalité qui n’a pas encore de langage, c’est ça la France de gauche des cinquante dernières années », déclarait le sociologue Alain Touraine en 2008. Il vient de nous quitter le 9 juin dernier dans sa quatre-vingt-dix-septième année.