Le premier octobre 2017 les leaders indépendantistes de la partie anglophone du Cameroun, qu’ils appellent l’Ambazonie, ont déclaré leur indépendance. Il y a pourtant exactement 56 ans cette même partie de l’ancien Cameroun britannique avait décidé par référendum de rejoindre le Cameroun francophone dans un Etat fédéral.
Edgar Morin entre dans sa centième année. Il est le dernier humaniste au sens que la Renaissance italienne avait donné à ce mot : une éthique de confiance dans la nature humaine et une recherche constante de la connaissance.
Les mêmes analystes avisés qui dénonçaient une instrumentalisation communautariste sous influence culturelle américaine dans la dénonciation des violences policières sur base raciale en France, ont vu une version américaine du mouvement des Gilets jaunes dans l’invasion du capitole par des militants suprématistes blancs.
Il est celui qui remet nos pendules républicaines à l’heure. Il a décidé de remonter et de réajuster celle de la laïcité. C’est qu’il a entendu sonner faux dans le discours du 21 octobre prononcé place de la Sorbonne par le garant des institutions de la 5e République,
Le 18 décembre on célébrait la journée internationale des migrants. Tous ces jeunes fuient simplement le désespoir de ne pas accéder au droit à la citoyenneté, à l’éducation, à la santé, à la culture, à l’eau, à des élections libres et transparentes ou à un environnement sain que leurs dirigeants sont incapables de mettre en oeuvre.
La disparition de Valery Giscard d’Estaing, 94 ans, troisième président de la Ve République de 1974 à 1981, n’a pas soulevé la même émotion que celle de Jacques Chirac décédé un an plus tôt. Ils sont pourtant de la même génération politique.
Il y a un an la détermination à engager la paix avec l’Érythrée et à l’obtenir avait valu au premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, le prestigieux prix Nobel de la Paix. Pourquoi ce choix aujourd’hui par le chef du gouvernement Ethiopien, inverse de celui de 2018 qui l’entraîne vers le risque de crimes de guerre ?
Après avoir désarticulé les libertés publiques, cassé à coup de marteau le droit du travail, abimé le droit d’asile, le voilà qui commence à arracher les pages de la loi de 1881 sur la liberté de la presse.
A chaque moment de notre histoire apparaissent des personnages dont nous nous craignons qu’ils nous montrent que le progrès n’est pas le sens de l’histoire. Donald Trump fait partie de ces personnages. En janvier, si tout va bien, Trump quittera le devant de la scène mais ce qu’il incarne sera toujours là.