Quand l'action individuelle cesse de faire sens, il faut construire du collectif. Participer à composer le panel de candidats à la présidentielle n'est pas juste proposer un·e candidat·e. Il convient de construire ce panel ensemble, en se partageant les responsabilités.
Quelle légitimité pour le second tour des municipales et ses futurs élus ? Bien faible. Ils auront les sièges, et devront les mériter par la suite, ou les rendre.
Ou invite un havrais, un mulhousien, un boulonnais, un dagovéranien, ... Ils ont autant besoin d'une invitation que les brestois.
Leurs informations sur les élections européennes seront tronquées, et c'est borgnes qu'ils iront voter.
Avant l'apéro, laissez-les découvrir les listes des candidats.
À Brest, la 5ème marche pour le Climat se tenait sur les terres où paissaient les vaches de Traon Bihan, ferme bio péri-urbaine. L'herbe des prairies humides est désormais "viabilisée" : saignée de béton et couverte de bandes de bitume. Nous avons marché derrière le grand monolithe gris et noir de béton et de bitume.
Les gilets jaunes expriment une détresse et une colère légitimes face à une injustice fiscale et sociale.
Cette expression va directement du peuple au président, miroir du bonapartisme de Macron qui décide seul, sans les syndicats, les élus locaux, les parlements, ni même son propre gouvernement. Cette guerre contre les corps intermédiaires commence avec le couple Raffarin/Chirac en 2002.
Quelques textes ont été préparés pour la fête à Macron du 5 mai, à Brest. Il y a en eu bien d'autres, par les salariés en lutte de la gare et de l'hôpital, par les étudiants, par les handicapés en lutte pour leur intégration, et par d'autres organisateurs de la marche.
Quelle que soit la façon dont on essaie d'analyser le débarquement armé à Notre-Dame des Landes ce matin, il est impossible d'y trouver un intérêt, que celui-ci concerne le lieu, les citoyens, ou même la moralité.
L'agonie du vieux monde est pénible ; il peine à mourir. Les inventeurs de la civilisation d'après se tiennent prêts, mais leur enthousiasme doit s'armer de patience. Bien souvent, les années passent, et il reste plus que les patients, installés durablement dans une position d'attente. Ils peuvent rater la révolution, voire, comme les tenants du vieux monde dans lequel ils se lovent, la combattre.
La 5ème République n'est plus qu'un zombie sans cerveau, avançant sans but ni valeur, mue par des institutions et des processus électoraux qui lui garantissent encore d'avoir un visage. Nous avons pu avoir l'illusion qu'un vote en son sein pourrait la transformer, en y croyant en 1981, puis en 1997. C'est fini.