En 2020, Anne Mathieu nous mettait dans les pas de reporters et journalistes antifascistes ayant traversé les Pyrénées pour participer, par la plume, à la guerre civile espagnole. Aujourd’hui, elle nous propose de suivre certains d’entre eux en Europe centrale, au moment où Hitler se fait, en actes forts, le défenseur d’une germanité menacée et le bâtisseur d’un Reich ethniquement pur.
A sa sortie en 2021, le livre de Jérémie Foa (Tous ceux qui tombent. Visages du massacre de la Saint-Barthélemy) avait attiré l’attention. Et c’était légitime. L’historien ne nous proposait pas « une autre histoire de la Saint-Barthélemy (mais) une histoire des autres dans la Saint-Barthélemy », comprenez une histoire délaissant Catherine de Médicis pour lui préférer de bien plus anonymes...
Alors que Donald Trump vient de poser ses valises, sa grossièreté, son arrogance et Elon Musk à la Maison blanche, avec les conséquences que cela est censé avoir sur la politique étrangère du pays, il peut être judicieux de lire les échanges entre Noam Chomsky et l’historien Vijay Prashad...
Lucy Parsons : ce nom ne vous dira sans doute rien. Grâce à « Je m’appelle révolution », anthologie de textes coordonnée par Francis Dupuis-Déri, nous en savons désormais un peu plus sur cette révolutionnaire nord-américaine née au Texas en 1853...
Qu’y a-t-il à l’origine de l’eugénisme ? La volonté d’améliorer le patrimoine génétique d’une population donnée. On a longtemps opposé un eugénisme nordique dit « négatif » à un eugénisme latin « proche de l’hygiène sociale et de la santé publique ». Des chercheurs nous rappellent que rien n’est moins simple...
Camillo Berneri et Carlo Rosselli, deux Italiens, militants révolutionnaires, hérétiques, que deux choses unissent : un destin tragique et une volonté de conjurer le sectarisme minant l’antifascisme transalpin. Ils sont au coeur de "Contre l’État. Article et correspondance", livre proposé par Enzo Di Brango et publié par les Nuits rouges.
« Le récit identitaire a pour tâche de définir le groupe, de le faire passer de l'état latent à celui d'une communauté dont les membres sont persuadés d'avoir des intérêts communs, d'avoir quelque chose à défendre ensemble ». Ces mots de l’anthropologue Denis Constant-Martin me semblent tout à fait adaptés au livre du journaliste Rémi Carayol.
Avec leur livre « Extrême droite : la résistible ascension », une vingtaine de chercheurs invités par l’institut La Boétie nous aident à mieux comprendre pourquoi l’extrême droite et ses idées sont parvenues à s’imposer sur la scène politique française, faisant du Rassemblement national la principale force politique de l’hexagone.
Que faire des fous ? De ces fous qui dérangent l’ordre social ? Que faire de ces fous « inutiles au monde », qui dérangent l’ordre social et altèrent le capital réputationnel de leur famille ?
C’est ainsi : beaucoup continuent à associer le fonctionnaire au travail de bureau, travail qui s’accomplit au chaud, sans grand effort physique, avec une machine à café non loin et un paquet de trombones à torturer pour tromper l’ennui.