« Les intellectuels ont toujours été à la remorque des mouvements sociaux. Le déclin des luttes ouvrières a incité un grand nombre d’entre eux à se désintéresser des questions économiques et sociales, pour privilégier, eux aussi, les causes identitaires. »
« Il ne faut pas confondre histoire et mémoire. Le but (…) n’est pas de comprendre et d’expliquer le passé mais de le mobiliser à l’appui des engagements du présent. » Seul l’ancrage dans un passé permet d’envisager l’avenir.
« Écrire sur le peuple, c’est choisir son camp. » Daniel Roche.
« C’est à ce moment-là que deux options s’offrirent aux universitaires désireux de jouer un rôle civique : soit de participer à la gestion du pouvoir capitaliste, soit essayer d’expliquer les colères du peuple sans décider à sa place. »
Il y a quelque chose de fascinant dans ce qui s’entend, se ramasse et se voit, qui dans l’iphone du fond d’une poche de l’écrivain s’enregistre, qui à son carnet se colle à la page et s’ajoute à la pointe du crayon. Muñoz Molina vagabonde dans Paris, New York, Madrid et se souvient.
Andréas Malm dans son « Comment saboter un pipeline » interroge l’absence quasi totale de violence chez les écologistes. Une génération verte après la COP 1 , le bilan pour le mouvement pacifiste est pourtant affligeant sans que rien dans ses analyses et les modalités de son action, ne semble jamais pouvoir être remis en question.
L’intérêt de l’article de Médiapart, A Florac dans les Cévennes : « On ne va passer nos vies à porter un masque », n’est pas dans la thèse défendue mais dans ce qu’il révèle, en creux, de l’état d’une certaine opinion environnementaliste.
« Vivre sans ? » ne s’adresse ni aux salariés en lutte, ni aux syndicalistes, ni même aux hospitaliers et moins encore aux prolétaires en gilet jaune. L’ouvrage est destiné à ceux qui théorisent la séparation tout azimut comme moyen d’action immédiat. Il devrait, s’appuyant sur un long travail de recherche et une grande rigueur, avoir un effet de dégrisement certain.
« Plaidoyer pour les intellectuels » donne à lire, dans une nouvelle publication, trois conférences données dans les années soixante par Jean-Paul Sartre. Cette dialectique du philosophe est stimulante et permet de repenser aujourd'hui la figure de l'intellectuel.
« Je lis présentement beaucoup de choses sur cette époque : l'impression de bêtise que j'en retire s'ajoute à celle que me procure l'état contemporain des esprits, de sorte que j'ai sur les épaules des montagnes de crétinisme. Il y a eu des époques où la France a été prise de la danse de Saint-Guy. Je la crois, maintenant, un peu paralysée du cerveau ».
Il conviendrait, pour les prochaines présidentielles, de choisir un candidat paisible, fraternel et unique à gauche. Ce serait le moment de proposer une autorité morale consensuelle. Impossible de rester à l’écart d’un tel moment épiphanique de la réflexion politique.
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