Emmanuel Macron, en bon ‘’monarque républicain’’, discourt à la première personne. Mais aussi son Premier ministre Gabriel Attal, pourtant simplement nommé par lui. Attal ne serait-il que la voix de sa marionnette en dépit de son usage obsessionnel du ‘’je’’ ? Ou bien pourrait-il y avoir dyarchie au sommet de l’Etat ? Qui croire ? Que croire ?
L'entourloupe de 2008 qui a conduit à cela, et un état des lieux qui n'a guère pris de rides même s'il date du 5 mars 2020, date de publication dans « The conversations » de ce que j'avais pu établir. Cela peut éclairer le choix de la nouvelle ministre de l'Éducation nationale de mettre ses enfants dans une classe non-mixte de Stanislas.
Emmanuel Macron ne voudrait pas quitter l’Olympe après son deuxième quinquennat : il veut rester dans l’Histoire le Chef d’Etat français qui a réussi les Jeux. La période politique qui s’ouvre pour lui est donc plus celle des JO que celle des élections européennes, marquée par le « patriotisme » plus que par l’« européanisme ».
Amélie Oudéa-Castera, ministre des « Sports et des jeux Olympiques et paralympiques », vient de voir ajouter à son périmètre ministériel « la Jeunesse et l’Éducation nationale ». La place des « Jeux » en l’occurrence semble inédit ; mais l’existence de ce type de « grand ministère » moins. Ce n'en est pas moins dérangeant.
Elle est manifeste sous ce deuxième quinquennat : on va arriver à trois nommés en moins de vingt mois . Mais on a eu aussi celle non moins manifeste durant la période gaullienne
Emmanuel Macron poursuit le « en même temps » dans les prises de paroles, mais choisit dans les faits. Ce qui est promu effectivement dans le domaine éducatif, c’est la généralisation du Service national universel ; et ce qui est envisagé, c’est sa plus grande « consistance » avec un temps consacré à « la mémoire du pays : raconter une histoire ».
L’uniforme scolaire « apprend à faire nation », prétendent 37 parlementaires de la mouvance présidentielle Renaissance, dont ses deux présidents de groupe au Sénat et à l’Assemblée nationale. Mais c’est historiquement aberrant et politiquement étrange à quelques mois des élections européennes.
Cette injonction présente dans le programme de Marine Le Pen lors des présidentielles de 2022 a été reprise par le ministre de l’Education nationale Gabriel Attal et figure en bonne place de ses annonces pour le ‘’choc des savoirs’’. Elle signe la fin du collège unique.
Elle n’est pas dans les moyennes en baisse enregistrées pour cette dernière livraison : 474 en lecture et en mathématiques (contre 476 et 472 respectivement pour la moyenne des pays de l’OCDE examinés), mais dans la plus grande inégalité persistante des résultats en France selon les origines sociale des élèves.
Jean-Michel Wavelet révèle en cet ouvrage un point aveugle de l’oeuvre et de la vie d’Albert Camus qui n’est pas un ‘’détail’’ de l’histoire, surtout en nos temps o combien troublés sinon troubles.