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C'est le titre d'un « traité d'ontologie relative » qui n'est pas écrit par un philosophe professionnel qui se croirait obligé aux détours des figures imposées, mais par un agrégé de lettres directeur d'une agence de presse spécialisée dans l'éducation, Pascal Bouchard. Et c'est ce qui en fait le prix en ces temps d'injonctions identitaires.
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Lors de sa visite à Marseille jeudi dernier, Emmanuel Macron a donné certaines indications ou perspectives qui peuvent être comprises comme un « précipité » en ce début de second quinquennat de ce qui était à l'ordre du jour depuis quelque temps et à l'horizon depuis la loi Debré instituant le cadre des établissements privés sous contrat.
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Une surprise : personne ne l'annonçait, et il a un passé au rebours de Blanquer. Une continuité dans sa catégorie de nomination : il est le onzième ex-professeur nommé à la tête du MEN, et ses dix prédécesseurs ex-enseignants ont tous été comme lui agrégés. Une continuité problématique : le sens que peut avoir cette nomination pour Macron couplée à son projet de « refondation » de l'Ecole…
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Autant la longévité de Jean-Michel Blanquer au ministère de l'Education nationale a été soulignée à maintes reprises, autant celle de Frédérique Vidal au ministère de l'Enseignement supérieur passe inaperçue . Une « impasse » médiatique significative ?
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En 2017, il promet qu'il n'y aura pas de « loi Blanquer ». En 2019, il porte « la loi pour l'école de la confiance ». Sur le site du ministère magnifiant les « 5 ans d'action pour l'école de la République », cette loi n'a pas de nom d'auteur, au contraire de trois autres : « la loi Gatel sur les écoles hors contrat, la loi Rilhac sur les directeurs d’école, la loi Balanant sur le harcèlement ».
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Pour Marine Le Pen, ce n'est pas « lire, écrire, compter » qui constituent les matières dites fondamentales, mais « le français, les mathématiques et l'histoire de France » . Cela marque qu'elle ne se situe pas dans « la restauration » d' une certaine tradition, mais dans autre chose : l'extrême droite nationaliste assimilatrice et xénophobe.
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Le candidat du PCF Fabien Roussel a proposé comme principale mesure pour l'Ecole l'allongement du temps passé en classe, étant entendu que les élèves quitteraient l'école tous devoirs faits. Une mesure qui serait effectivement plutôt bouleversifiante et qui appelle une mise en perspective historique pour être pleinement saisie.
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Le principe avait été lancé dès 2007 par Nicolas Sarkozy, mais seulement mis en œuvre dans les années 2009-2012 avec bien des difficultés et des résistances. À méditer...
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On apprend beaucoup en lisant le dernier ouvrage du journaliste Luc Cédelle : « Le système Blanquer ». Doit-on penser que ce « système » aurait suffisamment transformé l'École pour que ce soit irréversible ? Ou bien qu'il ne s'agit après tout que d' « un discours sur l'école et la société » avec ses pleins et ses déliés, sa force et ses limites ?
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Dans sa « Lettre aux Français» du 3 mars, le candidat Emmanuel Macron promet : « nous lutterons contre les inégalités, non pas tant en cherchant à les corriger toujours trop tard qu'en nous y attaquant à la racine ». Retour sur un passé récent fort instructif quant aux inégalités de genre.