Chronik est un collectif animé par une génération d’intellectuels qui croisent depuis plusieurs années déjà leurs regards sur les enjeux majeurs de notre modernité. Ils ont décidé de se rassembler autour1…
d’un projet commun. Mue par une certaine idée de l’engagement, celle de l’intellectuel public au service d’un savoir démocratique, la démarche collective et individuelle des contributeurs de Chronik.fr consiste aussi à prendre part à un projet politique toujours en construction, d’inspiration humaniste et universaliste, affranchi de la représentation d’une société française vivant en vase clos. Une large place est donc faite à l’international, pour s’ouvrir au monde tout autant que pour mieux saisir la situation française grâce à un décentrement du regard.
Les membres du collectif sont : Karim Amellal, Karim Emile Bitar, Soizic Bonvarlet, Rémi Bourgeot, Fatma Bouvet de la Maisonneuve, Nicolas Cadène, Margot Holvoet, Romain Jehanin, William Leday, Nadia Marzouki, Myriam Marzouki, Beligh Nabli (directeur de publication), Charles Thibout, Anaïs Voy-Gillis, ainsi que des contributeurs.trices occasionnel.le.s
Les contributions du collectif sont rassemblées sur le site-mère chronik.fr.
Dix ans après les attentats de janvier et du 13 novembre 2015, la République reste ébranlée. Les terroristes ont semé la peur, l’extrême droite en récolte les fruits, profitant d’une société fracturée où la haine d’autrui et le rejet de l’autre sont redevenus discours commun.
Tout semble indiquer que l’arc moral du monde s'infléchit au point de voir l'humanisme hérité des Lumières se désagréger sous nos yeux. L’universalité des droits vacille, l’empathie disparaît, et l’humanité peine à reconnaître encore le semblable au-delà du différent. Reste à savoir si la justice peut encore retendre la corde d'un humanisme dont le monde a tant besoin.
À Gaza, les bombes ont fait leur œuvre de destruction quand les mots, souvent distordus, sanctifiés, réécrits, ont préparé le terrain. Les médias occidentaux, en relayant sans recul le récit israélien, ont érigé un décor de guerre qui a sacrifié la voix des Palestiniens, là où l’information aurait dû dire la vérité et non la fabriquer.
« Assurer la réussite ne pourra se faire qu’avec les parents », affirme la ministre. Pourtant, le rapport 2024 de la Médiatrice révèle une fracture croissante entre École et familles et engendre bien des incompréhensions alors que la rentrée scolaire bat son plein.
Retour sur une affaire symptomatique, celle d'une école musulmane à Valence, qui témoigne de la fabrique contemporaine de l’islamophobie institutionnelle, phénomène bien antérieure au rapport sur l’entrisme des frères musulmans publié le 23 mai dernier par le ministère de l’Intérieur.
La domination sexuelle sous-tend la domination coloniale. La conquête de la terre convoitée et l’asservissement des corps dominés sont connexes et concomitants. La question sexuelle dans la colonisation israélienne des territoires palestiniens est pourtant peu observée, sinon admise.
Forte de son expérience au sein du système scolaire, Lilia Ben Hamouda porte un regard critique et stimulant sur cette institution. Ex-rédactrice en cheffe du « Café pédagogique », enseignante depuis plus de vingt ans, membre du conseil scientifique de l’Observatoire des Zones prioritaires, militante syndicale, elle dresse ici un tableau réaliste et des pistes de réflexions pour notre Ecole.
Alors que le monde s’apprête à célébrer ce soir la réouverture de Notre-Dame de Paris en présence des puissants de ce monde, il convient, au-delà de l’exploit technique, d’interroger non pas le sens de la cérémonie mais celui d’un financement qui a vu la participation des plus grandes fortunes à un moment où le débat sur une fiscalité plus juste fait rage.
Israël est toujours perçue comme en sursis, dans une existence conquise de haute lutte mais sans cesse menacée par un environnement régional hostile. Et si le vrai danger existentiel qui pèse sur Israël venait de lui-même ?
Considérations sur le contrôle et la sanction du respect des obligations positives en matière de droits sociaux, à travers les singularités de la Loi « SRU » sur la production de logements sociaux.