Mireille Bailly va à contre-courant d’une dramaturgie actuelle parasitée par les tics venus des ateliers d’écriture, et de l’air du temps vicié par les petits marquis de la culture.
Au Théâtre des Quatre Saisons de Gradignan, c’est bien d’art dont il est question. Avec en point d’orgue, des thématiques politiques. Le Cycle Tem-po créé par la directrice Marie-Michèle Delprat, met en avant la place du citoyen au cœur de la cité, dans un monde tel qu’il va, au tempo d’une démocratie toujours à construire.
Narrer par un enfant soldat, écrit en six versets, À la guerre comme à la Game Boy, n’est pas qu’une histoire de rébellion, c’est aussi le récit à l’imagination débordante et lucide de cet enfant soldat, et d’une petite fille violée.
René Loyon arrive à l’avant-scène, marque un temps, et nous adresse quelques mots en guise d’avertissement liminaire. Ce speech, en confidence, semble comme une libération venue d’un manuscrit exhumer de l’oubli : « Je vais conter l’histoire d’un duel. C’est un duel entre deux adversaires très inégaux : un État extrêmement puissant, fort, impitoyable – et un petit individu anonyme. »
Camille Hazard a traité et mené à bien « Une bouteille à la mer », dans une résonance positive, et avec excellence. Sa mise en scène est un regard, à l’horizon a-moral, où le point de fuite du sens évite le manichéisme et le parti pris, par un objectif d’authenticité dans le jeu et les situations proposées.
Le théâtre de Daniel Danis se lit comme une nouvelle qui vous prend de bout en bout et ne vous lâche pas. Et, ça ne gâte rien de le dire, nous charme de ses expressions, dans un français canadien de haute qualité.
« Yalla ! » de Sonia Ristic est inspiré des évènements du 15 mai 2011* à la frontière libano-israélienne. La dramaturge imagine une rencontre entre un jeune Palestinien armé d’une pierre, et une soldate israélienne qui le tient en joue. Cette pièce, délicate et douloureuse, mérite la plus grande attention des lecteurs de Mediapart et d’ailleurs.
Dans la préface de Pierre Chevallier, nous apprenons que Ludwig, un roi sur la lune* a pris naissance sur une proposition de Frédéric Vossier à Madeleine Louarn et aux comédiens de l’atelier Catalyse. L’idée principale était de raconter Louis II de Bavière, les événements de sa vie, son romantisme et son amour pour l’art.
Mohamed El Kathib nous dit d’emblée que le nom de Dadat n’est pas une fiction. Corinne Dadat est bien une femme, de 54 ans d’un 1m 68, de 70 kg, avec 4 enfants, qui exerce la profession de femme de ménage, qui fume et qui n’a rien à voir avec le dadaïsme.