Cela débute comme un haïku : « La voilà lové, au sol d’un théâtre blanc, endormie ». Yum Keiko Takayama dort dans une résonance qui vrombit de mystère. L’image logographique, noir sur blanc, tatoue son corps encore immaculé. La cosmogonie est en marche. A voir à la Maison de la culture du Japon à Paris.
L’auteur pourrait dire, à l’encontre de Louis Aragon, que l’homme n’est pas l’avenir de la femme. Sa pièce raconte le sexisme ordinaire que subit une femme, dans son quotidien. Les allusions, les sous-entendus, les insultes prolifèrent dans un monde où le machiste est toujours de mise, hélas.
Dans le cadre de la semaine de la langue française et de la francophonie, la maison des métallos à Paris présente « We call it love » de Felwine Sarr, une des voix singulière de la nouvelle génération d’écrivains africains. Sa pièce raconte une histoire vraie, au lendemain du génocide Rwandais, d’une femme face au bourreau de son fils.
René Char* en 1965, dans sa préface** d’une saison enfer, écrivait: «Rimbaud*** le poète, cela suffit, cela est infini». Oui, le maître de l’alchimie du verbe a mené « une vie de poème » avec cette injonction: «en avant route !» pour notre plus grand ravissement.
L’oeuvre du dramaturge Nelson Rodrigues (1917-1980) se constitue de dix-sept pièces en trois cycles : les tragédies mythiques, les pièces psychologiques, et les tragédies cariocas. Ces dix-sept pièces ont été répertoriées par son ami Sabato Magaldi.
Pour la recréation d’une production Burgtheater, Vienne & Needcompany, (2014), Jan Lauwers met en scène « Begin the Beguine » que John Cassavetes avait écrit peu avant sa mort pour Peter Falk et Ben Gazzara pressenti dans les rôles de Gito Spaiano et Morris Wine. Ce qui n’a jamais été plus loin qu’une phase préparatoire se réalise aujourd’hui au théâtre, dans une belle performance d’acteur.
Pour le metteur en scène Julien Bouffier, il n’y a pas de dichotomie entre sa passion théâtrale et la vie. La transmission de cette adaptation du roman de Sorj Chalandon, véhicule sa pensée pour s’adresser à nous public, à la frontière du réel, sur une scène de théâtre. Une aventure de création qui bouscule ses repères; avec des comédiens Libanais filmés à Beyrouth.
Vous ne savez pas d’où vient l’argent que nous prêtent les banques ? Ni à quoi ne sert une banque centrale ? Le subprime pour vous, c’est du chinois ? Alors courez vite, au théâtre Les déchargeurs, voir notre coup de cœur !