Collaborateur de Justice et Paix France, militant des droits humains, observateur indépendant et autodidacte passionné de la vie politique indonésienne.
Paris - France
En Indonésie, les protestations civiles non violentes se heurtent encore à un héritage autoritaire issu de l’ère Suharto. Entre patriotisme symbolique et contestation pacifique, des gestes comme le drapeau « One Piece » le 17 août révèlent le paradoxe : exprimer un message universel de justice et d’unité tout en naviguant dans un cadre nationaliste strict.
Quand le sport devient un instrument de diplomatie : en pleine guerre froide, Sukarno, président fondateur de l’Indonésie, lance le GANEFO, une olympiade alternative destinée à défier l’ordre établi, mais le projet échoue rapidement face aux pressions internationales.
Sukarno tentait de défendre la souveraineté de l’Indonésie face au Nekolim — néo-colonialisme et impérialisme. Sa démarche mêlait enjeux personnels et responsabilités nationales, dans un contexte de post-colonialisme et de Guerre froide, visant à affirmer l’indépendance réelle du pays et à peser sur les débats des nations décolonisées.
Pendant plus de trois siècles, les Pays-Bas ont imposé leur domination sur l’Indonésie, entre exploitation, massacres et mensonges. Derrière l’illusion d’un « âge d’or » se cache une histoire de sang, de répression et de terres spoliées, que l’histoire officielle préfère oublier.
Les Nègres Hollandais, soldats noirs envoyés par les Néerlandais en Indonésie coloniale, furent arrachés à leur terre pour devenir instruments d’oppression. Victimes et bourreaux à la fois, ils illustrent la perversité du système colonial : diviser pour régner, exploiter pour dominer, transformer les opprimés en oppresseurs.
Déjeuner gratuit… avec vers inclus ! Cette fois à Sorong, en Papouasie occidentale, Indonésie, le programme Makan Bergizi Gratis a encore livré sa nième surprise peu comestible. La générosité publique flirte avec le risque sanitaire : vaut-il mieux un déjeuner gratuit ou un repas sûr ? Ironie et déficit public garantis.
Le Berdikari — “se tenir sur ses propres pieds” — incarne l’idéal d’autonomie et de souveraineté en Indonésie. Né de la lutte anticoloniale, il inspire toujours, mais entre théorie et pratique, l’écart reste profond : indépendance politique et économique se heurtent aux compromis, dépendances et réalités du pouvoir.
Indonesia Raya, hymne national indonésien, est une œuvre composée par WR Supratman, un catholique souvent oublié dans les récits officiels. Jouée pour la première fois en 1928 dans une salle gérée par des jésuites à Jakarta, cette chanson illustre l’influence méconnue des institutions catholiques dans l’éveil du nationalisme indonésien.
Un drapeau inspiré d’un manga populaire s’est transformé en symbole de protestation en Indonésie. Face à la réaction ferme des autorités, ce geste pacifique reflète l’expression d’une jeunesse en quête de liberté et de changement, soulignant l’importance de la liberté d’expression dans une société en évolution.
Plus de 75 ans après son indépendance, l’Indonésie débat sur l’avenir de sa démocratie : faut-il revenir à la Constitution originelle de 1945 ou poursuivre les réformes post-1998 ? Cet article invite à réinventer la démocratie indonésienne en s’appuyant sur ses racines culturelles et sociales, pour un modèle authentique et adapté à sa diversité.