Collaborateur de Justice et Paix France, militant des droits humains, observateur indépendant et autodidacte passionné de la vie politique indonésienne.
Paris - France
Flambée de colère en Indonésie. Après la mort d’un conducteur par les forces de l’ordre, la rue s’embrase : bâtiments publics incendiés, manoirs de ministres et parlementaires pris d’assaut. Un parfum d’août 1789 flotte dans l’air. Mais tandis que le peuple réclame justice, Prabowo, jadis honoré à Paris, choisit la force plutôt que l’écoute.
Dans les rues, sur les murs et les réseaux sociaux, 1312 s’impose comme un cri de révolte. Code de l’expression « Tous les flics sont connards », il traverse un siècle et des continents, du punk britannique aux manifestations indonésiennes. Symbole urbain et contestataire, il incarne la défiance face à l’autorité et la répression.
De Versailles en 1789 à Jakarta en 2025, l’histoire répète son refrain : abolir les privilèges. Noblesse, colons, clans ou élites parlementaires, tous ont cru leurs droits éternels. Mais chaque génération se lève pour rappeler que l’égalité n’est pas un cadeau : c’est une conquête arrachée au nom de la dignité humaine.
À chaque mobilisation populaire en Indonésie, les élites politiques brandissent l’épouvantail de “l’ingérence”. Le président Prabowo est même allé jusqu’à décrire ces manifestations comme relevant de la ‘trahison’ et du ‘terrorisme’. Cette rhétorique, héritée de l’ère autoritaire, sert à esquiver toute remise en cause et à détourner l’attention des véritables responsabilités internes.
La chute historique de la roupie indonésienne transforme l’archipel en destination rêvée pour les voyageurs étrangers : séjours à prix cassés, pouvoir d’achat décuplé, opportunités touristiques inédites. Mais derrière cet eldorado apparent se cachent une économie vacillante et des populations locales fragilisées.
L’Indonésie s’embrase : des manifestations massives éclatent de Jakarta à Medan, attisées par la pauvreté, la corruption et l’arrogance des élites. Tandis que la roupie chute et que les investisseurs fuient, le président Prabowo mise sur la propagande économique. Mais jusqu’où pourra-t-il contenir la colère d’un peuple à bout ?
Chaque 17 août, le carnaval indonésien dépasse la fête nationale : il transforme les politiciens corrompus en « rats des égouts », grotesques et satiriques. Par le rire collectif, les citoyens dénoncent abus et autoritarisme, faisant de l’humour un puissant outil de résistance pacifique et de critique sociale.
Face à une hausse brutale des taxes foncières pouvant atteindre 300 %, de nombreux Indonésiens expriment leur colère. Entre besoin de recettes publiques et sentiment de spoliation, la controverse rappelle la flambée parisienne et soulève une question brûlante : jusqu’où l’impôt peut-il peser sur le droit de propriété ?
Sumatra, jadis surnommée l’île d’or par les marins indiens et arabes, faisait rêver par ses rivières chargées de paillettes et ses royaumes flamboyants comme Srivijaya. Mais où est passé cet or ? Entre mythe et histoire, des chroniques anciennes aux mines coloniales, se dessine la disparition d’un éclat qui brille encore dans la mémoire.
Le détroit de Malacca, reliant la mer d'Andaman à la mer de Chine méridionale, est une route stratégique majeure. Depuis le XIIIe siècle, il a été le théâtre de piraterie, de l’âge d’or avec les Orang Laut et Chen Zuyi au XVe siècle, à la résurgence moderne. Malaisie, Indonésie et Singapour coopèrent pour sécuriser ce passage vital.