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En six mois, l’Indonésie a enregistré 104 attaques contre des défenseurs des droits humains, selon Amnesty. Journalistes, militants autochtones et écologistes sont pris pour cibles, tandis que le pouvoir resserre son emprise et réécrit l’histoire. Un climat qui rappelle dangereusement l’ombre autoritaire de l’ère Suharto.
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Au marché tentaculaire de Tanah Abang, à Jakarta, les couleurs vives et le tumulte cachent une réalité moins visible : un réseau d’influence et de contrôle, appelé premanisme, mêlant figures locales, organisations de masse et autorités, qui régit l’accès aux affaires et façonne l’économie de l’ombre indonésienne.
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Pulau Galang, ancienne île-refuge des boat people vietnamiens, accueille aujourd’hui des réfugiés palestiniens blessés, principalement de Gaza. Mais il ne s’agit pas d’un lieu d’accueil permanent : ce centre médical temporaire reflète la politique indonésienne prudente, offrant soins mais imposant isolement et incertitude quant à l’avenir des réfugiés.
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Sous l’occupation japonaise (1942‑1945), des millions d’Indonésiens furent enrôlés de force comme romushas pour construire routes, voies ferrées (notamment la voie de la mort Birmanie‑Thaïlande) ou bases militaires. Le taux de mortalité, souvent supérieur à 50 %, dépasse de loin celui du STO nazi, et les survivants restent largement ignorés de la mémoire collective.
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Une rumeur virale annonçait une éclipse totale le 2 août en Indonésie. Aucune n’a eu lieu. La vraie aura lieu le 21 septembre, visible seulement dans l’hémisphère sud. Entre fake news et quête spirituelle, l’événement a ravivé la prière islamique de l’éclipse, appelant à l’humilité face à l’univers.
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Archipel hyperconnecté : l’Indonésie sous influence digitale dévoile une nation tissée par le numérique où 190 millions d’utilisateurs actifs connectent quotidiennement WhatsApp, TikTok et Instagram. Cette effervescence sociale ouvre de nouvelles voix et opportunités, mais génère aussi désinformation, pression sociale et surveillance croissante.
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En août 2025, l'abbé Patris Allegro est accusé de blasphème en Indonésie après un enseignement théologique interne à son Église. Une plainte d'associations locales, fondée sur un extrait audio décontextualisé, le conduit devant la police. Cette affaire soulève des questions sur la liberté d'expression religieuse dans un climat politique tendu.
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Alors que l’Indonésie annonce l’importation de 500 000 bovins du Brésil, une question s’impose : s’agit-il d’une stratégie économique audacieuse pour répondre aux besoins alimentaires croissants, ou d’un signe inquiétant de dépendance renforcée vis-à-vis de ses partenaires du Sud global, notamment depuis son entrée au sein du BRICS ?
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Derrière les sourires et les poignées de main, le pacte entre Prabowo Subianto et Joko Widodo semble vaciller. Si l’alliance entre l’ancien général et le président sortant a longtemps symbolisé une transition pacifique, les tensions sous-jacentes et les ambitions personnelles pourraient bien redéfinir l’équilibre politique indonésien.
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Indonésie : Yulianus Paonganan, alias Ongen, ex-prisonnier pour un tweet jugé offensant envers Jokowi, vient d’être gracié par Prabowo. Derrière ce geste apparemment humaniste se profile une manœuvre politique plus profonde. En libérant un critique de l’ancien président, Prabowo semble vouloir affirmer qu’un seul tigre peut désormais régner sur la montagne.