Il est des mises en scène qui emportent le comédien, le spectateur, l'auteure du livre et le principal protagoniste. C’est le cas de celle-ci. Il est question de Jack Ralite, l‘homme, le citoyen, le penseur et le politique engagé, l‘humaniste, l’infatigable ami des artistes, défenseur rompu à la culture.
A vrai dire, ce livre n‘est pas du tout comme les autres. Totalement iconoclaste, il n‘aurait pas pu être édité ailleurs que dans la merveilleuse collection de natura rerum de la maison d’édition créée à Paris par Friedrich Klincksieck en 1842.
D’abord il y a la maison d’édition française, référence au fameux ouvrage de Fédor Dostoïevski, qui décide de l‘éditer en deux petits livres, tout bleu, tout jaune, ensuite les 4ème de couverture, juste ce qu‘il faut d’information pour nous emporter, et puis il y a Deborah Levy, son écriture, son regard et sa sensibilité, sa respiration aérienne.
Comment défendre la thèse d’un tel livre lorsque l’on est directeur – adjoint à l‘hôpital universitaire Necker-Enfants malades. Et aussi philosophe. C’est tout l‘enjeu de cet essai étonnant et bien venu.
Perdu dans la foule de Tokyo, un homme a rendez-vous avec Mahiro, sa fille de douze ans qu’il n’a pas vue depuis des années. La rencontre est d’abord froide, mais ils promettent de se retrouver. Ce que Mahiro ne sait pas, c’est que son “père” est en réalité un acteur de la société Family Romance, engagé par sa mère.… »
Après Arno Bertina, c’est au tour de Gregory Buchert, édité chez le même éditeur, de livrer son vécu et son ressenti d’une résidence d’artiste plasticien à Malakoff, petite ville située au sud de Paris.
Ce livre est le fruit d’ateliers d’écriture effectués au Congo de 2014 à 2018 « auprès de jeunes filles en situation de rue et de vulnérabilité » avec une ONG franco-congolaise, l’ASI (Association de Solidarité Internationale), qui assure la prise en charge médico-psychosociale. Nul se sort indemne de cette vie, de ce récit et de cette lecture.
Quelle jolie idée d’avoir baptisée cette collection de la Table ronde, « La petite vermillon » qui appelle des textes construits en tableaux et un rideau de scène, rouge comme il se doit. Les deux livres se complètent admirablement. En 23 scènes ou tableaux, l'auteur revit et décrit à l'âge adulte des moments de vie de son enfance quand tout était plus beau et insouciant. Forcément.
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