Cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient

Un médecin solitaire découvre, au fil des corps retrouvés sans vie dans les rues avec une morsure au cou, qu'il a lui-même une responsabilité dans le climat inquiétant qui rôde sur Beyrouth.

Expérience cinématographique d'un homme seul au monde avec sa caméra à défaut de l'écrit avec son encre de Chine, cet essai prolonge la réflexion de Ghassan Salhab sur la douleur ineffable où l'autobiographie rejoint l'histoire nationale.

Dans le Beyrouth d'après guerre, la ville se reconstruit et divers personnages aux fonctions sociales distinctes la parcourent et implicitement l'interrogent.

Fin des années 1980, à Beyrouth sous les bombes et les tirs incessants, Khalil refait surface après être resté pour mort à l'égard de ses proches durant près d'une décennie.

Dans un entretien exclusif, le modeste paysan qui a offert l'hospitalité à Saddam Hussein en 2003, alors qu'il était recherché par plus de 150 000 soldats, livre son témoignage illustré dans ce film en micro scènes.

En Iran, un père de famille vient d'être promu à des hautes responsabilités au moment de la répression féroce du mouvement des femmes dans la rue par le gouvernement. Il s'oppose alors frontalement à ses propres filles solidaires des revendications des femmes tandis que son épouse tente de trouver un apaisement familial. Quand l'arme du père disparaît, la paranoïa est sans limite.

Dans la ville d'Aden au Yémen plongée dans une grave crise économique et sociale, Isra'a et son mari Ahmed qui vient de quitter son emploi faute de recevoir un salaire, sont confronté e à une nouvelle grossesse après trois enfants ensemble. Le chemin pour l'avortement sera difficile.

Hana se confronte au silence de Sibel, 14 ans, qu'elle vient d'adopter. Sibel vivait dans une communauté yézidi au nord de l'Irak avant l'intervention de Daech qui a massacré sa famille et l'a réduite à l'esclavage sexuel.

Sous le coup d'un refus de demande d'asile, un garçon de 13 ans et sa famille iranienne vivent leurs derniers moments d'innocence en Finlande.

La jeunesse irakienne à la fin des années 2010 et avant l'arrivée de la pandémie de Covid est sortie dans la rue pour manifester leur droit à construire une nouvelle politique où la justice et le respect de la diversité confessionnelle seraient respectés. Une jeune fille de moins de 20 ans se singularise par son énergie et sa parole.