En 2022, les candidat(e)s honnêtes à l‘élection présidentielle éviteront le débat partisan sur la politique gouvernementale, respectant ainsi l’article 20 de la Constitution de la Vème République.
L’inversion du calendrier électoral en 2001 a favorisé la dérive monarchique des institutions, Si suffisamment de parlementaires clairvoyants le veulent, ils peuvent mettre un terme à cette dérive en rétablissant la préséance des législatives sur la présidentielle.
« Pour un traité de démocratisation de l’Europe » est publié par T.Piketty et soutenu par B.Hamon. Dans notre campagne présidentielle confuse, cette proposition généreuse est à mon sens la seule qui puisse faire avancer la démocratie et la justice dans la politique économique de l’U.E. J’y vois cependant un défaut de forme et un défaut de fond.
Dans le traité de Lisbonne,qui - sauf improbable obstruction tchéquo-britannique- devrait entrer en vigueur en 2010, tout n’est pas aussi mauvais que certains l’on dit..A preuve le Titre 2 , intitulé DISPOSITIONS RELATIVES AUX PRINCIPES DEMOCRATIQUES, et en particulier son Article 8 B, prémonitoire de la récente votation citoyenne sur le statut de la Poste
Rêvons un peu.Imaginons que la République Française vive sous un régime qui ne soit ni bonapartiste, ni monocratique. Un régime normal en somme, dans lequel le président n’aurait qu’à assurer par son arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et la continuité de l’Etat, et où le gouvernement aurait toute latitude pour déterminer et conduire la politique de la nation avec le soutien et la confiance de la majorité parlementaire.
Nicolas Sarkozy, celui qui « veut être le Président de tous les Français », malgré les quelques points qu’il vient de regagner dans les sondages, reste loin en dessous de la moyenne, en termes d’indice de satisfaction.
Le 1er mai marquera la fin des mois en R. En politique,la consommation des mots en R n’a pas de saison. A droite, c’est Rupture et Réformes. A gauche, après Refondation – désuet depuis l’implosion du PCF – et Révision constitutionnelle – remise à plus tard, comme d’habitude – c’est Rénovation qui a la cote.
« Quand la mer se retire, on voit ceux qui se baignent sans maillot » C’est ce qu’on disait dans les milieux financiers américains au début de la crise des subprimes.Le 8 Juin, au soir des élections européennes, beaucoup de candidats en position dite éligible se retrouveront à sec, sans rien pour couvrir leur nudité politique. A voir la façon dont la campagne s’engage au PS, les socialistes ne seront pas les moins nombreux dans ce contingent de laissés pour compte.
L’excellent article de François Bonnet sur l’implosion du pouvoir dresse un constat cruel mais lucide de la désintégration du gouvernement de la République. Désintégration orchestrée depuis l’Elysée, dit l’auteur. On peut y voir la main du président élu, en plein désarroi dans des difficultés imprévues. Ou bien les signes avant-coureurs d’une crise institutionnelle dont tous les grands partis se sont évertués jusqu’ici à nier l’éventualité.