«Mes Chroniques Alexandrines» sont plus une collection (le mot est de Géraldine Delacroix) qu'une édition participative. Nous pourrions, donc, la dénommer «Edition-Collection»... Bien entendu,1
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vos commentaires y seront toujours les bienvenus.
Il s'agit d'une suite de nouvelles, chronologiquement liées entre elles, qui évoquent la jeunesse et l'adolescence de Pierre, jeune Français né en Egypte et dont les camarades sont Youssef (le futur cinéaste Chahine qui se prénommait alors Gaby) et David (futur chercheur en Israël), dans leur vie quotidienne, à Alexandrie pendant la seconde guerre mondiale (pour mémoire, Alexandrie a été bombardée plus de 400 fois entre 1941 et 1942 )... Les trois compères, tous élèves du Lycée français de la Mission laïque, avaient créé une «société secrète»en s'auto-proclamant: «les Fils préférés d'Abraham». Ils se réunissaient dans les catacombes du quartier Chatby, dans la proche banlieue résidentielle d'Alexandrie (à proximité de l'actuelle Bibliotheca Alexandrina)...
Je tenais à ce que cet espace de liberté que le jeune Pierre s'était créé à l'époque, en dépit des circonstances, soit évoqué dans cet autre espace de liberté qu'est Mediapart.
On est le 20 juin 1946. C’est aujourd’hui que Pierre , 14 ans, part pour la France avec ses parents Alice et Georges-Mathieu. La veille, des employés des Messageries Maritimes sont venus chercher deux malles-cabines et quatre grandes valises pour les faire passer en douane.
De bonne heure, sous le contrôle attentif d’Alice, Mabrouka prépare le pique-nique de Pierre, deux sandwichs club avec du feta, des tomates et du blanc de poulet, une banane, deux mandarines et une gourde remplie d’eau teintée d’antésite. Le tout dans une sacoche militaire achetée à la NAAFI, magasin des troupes anglaises.