La surestimation des bienfaits induits par le Grand Paris Express (GPE) repose sur un mythe qui a la vie dure : attribuer un rôle structurant à une organisation spatiale reposant sur quelques grands pôles dits d’« excellence » ayant une importance métropolitaine, reliés par un supermétro « express » essentiellement en zone dense, censé irriguer l’ensemble des banlieues.
L'un des objectifs du Grand Paris Express (GPE) est de « réduire les inégalités actuelles en termes d’accessibilité aux territoires et pôles d’emplois de la métropole». On mesure ce critère aux « progrès » effectués à partir des gares. Sauf que celles-ci n’ont nullement été pensées au service des usagers, mais des « pôles d’excellence » franciliens qui concentrent les richesses, donc les emplois…
Qu'il s'agisse de la Métropole du Grand Paris (MGP), du pôle de Roissy et de son bassin, ou encore d'un site comme le Triangle de Gonesse, tous ces territoires emboîtés souffrent du même mal : être la proie d'intérêts capitalistiques qui tentent de priver les populations résidentes de leur capacité à «s'autofinaliser », à décider elles-mêmes de leur propre destin. Sommaire des thèmes abordés.
Notre analyse se base sur la notion de "territoires vécus", structurés par la vie quotidienne des habitants. Ce qui permet de restituer aux "emplois résidentiels" liés aux populations locales leur véritable poids au sein du pôle de Roissy.
Nous présentons ici l'organisation territoriale du Grand Bassin de Roissy, composé de 5 territoires emboîtés. Notre analyse repose sur la prise en compte des "territoires vécus", structurés par les activités quotidiennes des habitants, aux antipodes des "territoires prescrits" respectant des périmètres institutionnels.
Grâce à des calculs fallacieux, la SGP affiche une rentabilité de la ligne 17 Nord totalement usurpée, faisant miroiter d'énormes "gains de temps" de transport. Ce qui est particulièrement inopérant pour un réseau essentiellement métropolitain avec des gares très éloignées non seulement des pôles d’habitat - donc des travailleurs, principaux usagers des TC - ...mais aussi des destinations finales.
Le site de la Société du Grand Paris (SGP) comptabilise pour Roissy « 92 000 emplois sur la plateforme » qui intègrent abusivement les emplois du Bourget. Et surtout, il fait miroiter « un potentiel de 132.000 emplois » pour justifier la ligne 17 Nord et les gares de Roissy CDG 2 et 4. Léger problème : l'évaluation - datant de 2012 - prévoyait 104 000 postes en 2022... J'en trouve 5000 ! Désintox.
On ne le répétera jamais assez : le projet du Grand Paris Express (GPE) est fondé sur des postulats, des illusions et des mythes, tels les gains de temps de trajet, la maîtrise de l'étalement urbain et la densification autour des gares.
La ligne 18 Orly- Versailles a pour velléité de relier les 3 bassins d’Orly, Massy et Versailles. En réalité, il s’agit d’un axe de transit qui traverse sans les desservir trois territoires extrêmement différents, qui fonctionnent indépendamment les uns des autres.
La société du Grand Paris (SGP) s’évertue à prouver que les bénéfices attendus de son supermétro Grand Paris Express (GPE) vont générer un surcroît de richesses ruisselant sur l’ensemble des territoires desservis. Pour justifier la gare Aéroport d'Orly de la ligne 18 jusqu'à Versailles, elle comptabilise 173 000 habitants situés au diable Vauvert, qu'elle rajoute à nouveau pour la ligne 14...