Le blog de Jacques Van Rillaer

Une large proportion des psychanalystes, surtout en France, font montre d’une vaste érudition. Il importe de ne pas se laisser impressionner. L’érudition n’est pas du tout synonyme d’esprit scientifique.

Maarten Boudry, philosophe des sciences et chercheur à l’université de Gand, a mis au point un « générateur de théories complotistes », conçu comme une arme contre des théorie du complot : le générateur montrant l’extrême facilité avec laquelle des théories se construisent.

Freud a régulièrement écrit que la meilleure méthode d’interprétation psychanalytique d’un « signifiant » consiste à énoncer à partir de lui un nombre relativement important d’associations d’idées parmi lesquelles l’analyste choisit ce qui lui paraît significatif. Toutefois Freud et ses élèves se sont bien souvent passé de ce détour pour affirmer un sens caché ou refoulé.

Illustration de la méthode privilégiée par Freud pour découvrir le sens caché d’un signifiant (une action, un rêve, un symptôme). Freud et Lacan considèrent les associations « libres » sur des nombres comme particulièrement représentatif. Nous présentons un exemple que Freud a repris à Jones et a inséré dans la 4e édition (1912) de son livre "Sur la psychopathologie de la vie quotidienne".

Parmi les diverses facettes de Freud, nous évoquons ici sa tendance à la superstition et à la croyance « numérologique »

La foudre tombe sur la basilique Saint-Pierre le jour de l'annonce par le pape Benoît XVI de son abdication : coïncidence, hasard ?

En 2021, dans une interview au magazine L’Express, j’avais comparé Freud au fameux Professeur Didier Raoult. Et voilà une nouvelle raison de plus de trouver la comparaison pertinente.

Argument souvent énoncé comme un sophisme : on prétend que l’adoption d’une mesure ouvre la porte à une série inacceptable de mesures supplémentaires, éventuellement désastreuses.

Israëls, prof. d’histoire de la psychologie à l’université d’Amsterdam, a fait sa thèse de doctorat sur Schreber, le cas de délirant paranoïaque analysé par Freud. Il a relevé des interprétations très discutables de faits historiques. Ce travail lui a fait rencontrer des spécialistes de l’histoire de la psychanalyse qui lui ont montré une série de falsifications. Lui-même en a découvert d’autres.

Dans sa jeunesse, Piaget a été intéressé par la psychanalyse. Il a fait une analyse didactique et a dirigé quelques cures. Il a assez rapidement désenchanté, notamment à cause du dogmatisme. Il a fini par considérer que la psychanalyse n’est pas une science au sens fort du terme.