En cette journée où les grands laquais du capitalisme débridé nous appellent à l'union nationale, les ténors du CAC 40 vont distribuer 54 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires. Cette manne va servir à une seule chose : récompenser ceux qui sont directement responsables des catastrophes - de la déforestation à la fonte des glaciers, des incendies géants aux pandémies...
Une étrange ambiance plane sur le monde : la peur a trouvé un nouveau terrain de prédilection, et les oligarchies autoritaires de tous poils sont en train de trouver un nouvel allié invisible. Chaque année, 60 millions de personnes meurent dans le monde... Et voilà qu'un "nouveau virus" qui a fait 4000 morts en trois mois sème la panique totale d'un bout à l'autre de la planète...
Les prophètes du green washing ne veulent pas changer nos modes de vie. Ils veulent juste passer au véhicule électrique ou peindre en vert les mégapoles dévoreuses d'énergie... Il est temps d'arrêter de se mentir : changer nos modes de vie, c'est nous déplacer beaucoup moins ! C'est arrêter le tourisme de complaisance. C'est proscrire la finance globalisée. C'est arrêter d'acheter sur Amazon...
L'Europe se déchire entre deux abîmes : d’un côté, un néolibéralisme qui a transformé le continent en un grand marché, d’un autre côté, des néofascistes qui fascinent les peuples avec une main de fer dans un gant de velours. Quand le mot "justice climatique" pourrait être un élan irrésistible, réunissant des centaines de millions de suffrages, il est totalement absent des radars médiatiques !
Ce chef d'oeuvre de pierre et de spiritualité a-t-il vraiment besoin d’un autre toit - je veux dire un Toit Patrimonial, symbole national de "nos meilleurs savoir-faire" et orgueil d'un pays en mal de "Destin" ? A-t-elle besoin de tant d'argent, pour continuer à resplendir au coeur de Paris ? Mise à nu par le feu, n'inspire-t-elle pas la belle image de la charité dont nous avons besoin ?
A la loi anti casseurs, nous opposons une loi pour protéger les manifestants contre les provocations des boutiques de luxe et des enseignes du monde des affaires. Car, lorsque nos cortèges de lycéens, travailleurs, syndicats, retraités, défilent sur les boulevards, il est scandaleux de les voir sans cesse agressés par l’arrogance et l’exubérance de ces vitrines luxueuses où l’argent s’étale...
Le projet de loi anti casseurs s'ouvre demain à l'Assemblée. Encore une loi qui, si elle passe, effacera toute différence entre ce gouvernement "progressiste" et n'importe quel gouvernement d'extrême-droite, contre qui Macron avait été présenté comme le rempart, par la quasi totalité de la presse et des "gens de bien". La contre-révolution de Macron poursuit sa marche, à la Louis XVI...
A l’heure où partis et syndicats sont incapables d'enrayer les ravages du capitalisme, les gauches continuent à se déchirer. Réformistes ou radicales, elles ont presque toutes renoncé à remettre en cause le coeur de ce système : la propriété. Il est temps d’y remédier, et je propose pour cela un principe : limiter l'héritage à la valeur d’une vie de travail.
Je propose ici une petite contribution au "grand débat", sur le sujet phare de la fiscalité. On ne peut pas rester enfermés dans le cadre étroit qui est discuté entre les spécialistes du sujet. Au-delà des fameux taux d'imposition, nous allons voir concrètement qu'il y a beaucoup d'argent chez les riches à redistribuer et à gérer plus collectivement.
Le "grand débat" est une banale opération de gestion de crise en entreprise. Macron singe les méthodes du management participatif et croît illusionner le peuple avec un discours d’ouverture qui se referme sur lui-même. Mais ses vendeurs de démocratie numérique ne feront pas sortir les Gilets Jaunes des ronds-points pour les enfermer sur une "plateforme collaborative" où le jeu est truqué d’avance.