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La chaîne Blast propose un petit résumé de la montée d'un climat dictatorial général, et en fait, de la dictature pure et simple, un peu partout, et notamment bien sûr avec Trump à la tête de la nation la plus puissante du monde. Ne nous contentons pas de dire : "oui, on le sait, on sait tout ça, à quoi bon..."
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Le monde peut s’écrouler en quelques mois, en quelques semaines, en quelques jours. L’effondrement est si rapide qu’on ne s’aperçoit même pas qu’il a commencé. Le flot du quotidien nous le masque par un effet d’échelle : il est trop grand pour nos yeux. Les historiens nous disent pourtant qu’à chaque fois, tous les signaux étaient au rouge, mais personne, ou presque, n’en prenait la mesure.
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Notre empreinte carbone est de 9,4 tonnes CO2eq. Cette moyenne cache des disparités: un smicard émet 4 tonnes, au revenu médian c'est 5,8, et pour le dernier décile, 15,9. Or pour éviter l'effondrement climatique, il faudrait ne pas dépasser 2,5 tCO2eq. Autant dire que, même le smicard vit au-dessus des moyens de la Terre ! Un changement radical de notre mode de vie s'impose...
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La droite française, dans son empressement à servir de serpillère aux extrêmes-droites du monde entier, célèbre les mariages des dirigeants populistes avec les milliardaires. Quand ces "élus de la République" et autres ministres rêvent de tailler à la hache et à la tronçonneuse dans les services publics et de piétiner l'Etat de droit, on ne peut plus nier la comparaison avec les années 1930.
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Parution prochaine de mon essai "Le théâtre de la disparition de l'homme - écarter l'être vivant de la scène ?" Vous y découvrirez des spectacles radicaux qui ont suscité une expérience inédite chez les spectateurs. Le fil conducteur : l'homme n'y occupe plus la place centrale, nous sommes transportés dans un monde étrange, comme un symptôme de notre futur proche où nos certitudes vacillent.
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La cérémonie d'ouverture des J.O. se voulait un événement monstre, planétaire, un "hymne à l'amour" débordant d'émotions. Mais en tant qu'événement télévisuel, c'était une soupe illisible, confuse, un brouhaha sonore permanent avec des voix-off lénifiantes. Il y en avait "pour tous les goûts", mais ce n'est sans doute pas la meilleure façon de tisser une légende et de s'inscrire dans l'histoire…
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Au moment de déposer un bulletin dans l’urne, le 30 juin et le 7 juillet, il est vital pour l’ensemble du pays, et sans doute pour l’ensemble du continent, de penser à l’Ukraine et au climat. Avec l’extrême-droite au pouvoir, les conséquences sont non seulement prévisibles, mais annoncées : la victoire facilitée de Poutine sur l’Europe et l’arrêt brutal de toute politique écologique.
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Le succès du RN est dû à la haine que Macron s'est attirée, depuis 7 ans, chez une majorité de Français. Ce qui ne l'empêche pas de pousser des cris d'orfraie face à la "menace de l'extrême-droite" ! Au Parlement européen, les droites vont devoir dès demain pactiser avec les extrêmes droites. Résultats prévisibles : l’écologie à la trappe, l’aide à l’Ukraine à la baisse - et suicide de l’Europe.
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La colère gronde partout dans le monde, mais rien n'y fait. Les médias se déchirent sur le sens des mots (« génocide » etc) pour qualifier cette abomination. Les « grandes puissances » assistent, en d'interminables atermoiements, à l'horreur. Et déjà l'avenir nous juge : la rationalité supposée des diplomaties occidentales, la "real politik", rejoint sa place dans les poubelles de l'histoire.
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En ces temps de violence brute et aveugle, où penser est un acte rare et acrobatique, l'immense philosophe Simone Weil est une bouée de secours pour la pensée, une oeuvre de salubrité publique. Notamment dans ce texte extraordinaire intitulé "L'Iliade, ou le poème de la force". Avec cette phrase terrible : "La force, c'est ce qui fait de quiconque lui est soumis une chose."