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Drôle de période pour un urbaniste qui accompagne depuis des années des politiques urbaines de collectivités.
(texte à paraître dans le numéro de rentrée de la revue Urbanisme)
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Ce petit ouvrage, loin de décrire une vision seulement pessimiste, dit en quoi les planètes pourraient être alignées, les conditions remplies pour qu'une évolution positive des villes advienne. Il évoque pour cela des choix à faire, des engagements à tenir, l'importance de la politique et de la citoyenneté pour dessiner l'avenir.
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Le long des chemins de halage, de magnifiques paysages. Dans la vallée, les champs, les terrains humides créent un écosystème d'eau, de végétation, de terres riches et de cultures vivantes. Sur les collines, là-haut, c’est une tout autre histoire. Le plateau est un archétype d’agriculture industrielle où la terre n’est plus nourricière que parce que l’on y déverse des quantités d’engrais.
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Hier, on s’accordait sur la nécessité de la transition écologique. Sans mettre en œuvre les changements nécessaires dans nos vies et nos choix. On peut recommencer à vivre à cent à l’heure, de nouveau accepter que l’air de nos villes soit mortifère, parler dividendes... Et si, de ce que l’on aura vécu, l’on tirait des leçons et que la transition espérée se traduise dans les actes ?
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Demain, dé-confinement. Au menu : masque et distanciation sociale. Comment l’appliquer dans des transports publics bondés ? La solution à court terme: pédaler et marcher. Les rues sont trop petites pour tout ce qu’on y fait ? On va prendre l’espace nécessaire sur la chaussée, sans aménagement, à la place de stationnements ou d’une file de circulation.
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Dès à présent et pour un temps indéterminé, une question se pose aux collectivités : comment permettre la distanciation sociale dans des trottoirs trop étroits. Il va falloir les adapter. Comment ? Il y a de l’espace dans les rues, utilisé pour les automobiles. Alors on va retirer une file de circulation ou de stationnement et faire passer, à la place, les piétons ou les vélos, ou les deux.
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Les aménagements transitoires sont à l'honneur. Efficaces, peu coûteux, simples et rapides à mettre en oeuvre, les mesures sanitaires dans les espaces publics liées au dé-confinement les rendent particulièrement adaptés. En 2007 je les nommais dans un article "Aménagements d'anticipation" m'appuyant déjà sur une large expérience. Aujourd'hui on les appelle "urbanisme tactique"...
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Soit l’on considère que rien n’est possible et l’on reste sur une position critique. Soit l’on tente de faire exister ce à quoi l’on croit. En tant qu'urbaniste consultant, c'est ce que je défends. Exerçant depuis des années, j’ai été impliqué dans un grand nombre de villes à des transformations qui semblaient au départ illusoires. Aujourd’hui, elles participent de la personnalité de ces cités.
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Le quidam qui, comme moi, a envie de résultats à sa portée, voit mal comment il peut s’impliquer et escompter des effets dans un temps assez court. Il est pourtant une échelle à sa portée, dont les actes se feront sentir dans les cinq ans à venir. Il s’agit de l’échelle locale et de certains de ses leviers, les collectivités. Sous la réserve que celles-ci revoient leur copie...
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Il est illusoire et dangereux de tenter de revenir à la situation d’avant, à l’économie d’avant. Au contraire, sans ignorer la dimension dramatique de la situation, il y a une opportunité pour tirer profit de circonstances exceptionnelles pour réaliser, dans les faits et avec l’appui de plans stratégiques, la transition écologique pour un autre modèle de développement.