Si l’on en croit le récent rapport de Mme Gonthier-Maurin[1] sur le métier d’enseignant, évoqué déjà dans notre précédent billet, l’établissement scolaire est un « lieu d’interactions complexes » entre diverses solitudes affrontant des défis quotidiens.
Nous avons, dans un billet paru en avril, relevé la manière dont les orientations et instructions pour préparer la rentrée 2012, publiées le 27 mars dans une circulaire parue au Bulletin officiel de l’éducation nationale, instituaient une laïcité d’empêchement[1].
De Napoléon 1er, fondant l’Université impériale dont il confie la charge à un grand maître[1], à Jacques Chirac, président de la République, rappelant en 2003, en conseil des ministres, que « l’école est le ciment de la Nation », l’école est devenue en France une affaire d’Etat[2] et le demeure encore.
Parmi les enjeux de la refondation de l’école voulue par le nouveau président de la République, celui du choix du maintien du « code sériel » qui sépare distinctement l’instruction de l’éducation ou du passage en « code intégré »[1] associant apprentissages des savoirs constitués et des comportements institués n’est pas le moindre.
On ne peut que se féliciter de la mise en ligne, vendredi dernier, sur le site du ministère de l’éducation nationale, de 17 rapports des inspections générales non publiés par l’ancien ministre en 2011. On découvre ainsi un rapport de l’inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR), daté de juin 2011, sur Le replacement des enseignants absents[1].
Dans une conférence prononcée le 11 mai à Boulogne-Billancourt[1], Jean-Michel Salaün[2] a présenté l’émergence d’un nouvel ordre documentaire. Alors que l’ordre documentaire fondé sur les livres, les articles de revues, les collections, les bibliothèques et leur classement subsiste, un nouvel ordre se développe avec le web, fondé sur les données, les échanges, le partage, la circulation de néo-documents dans les réseaux.