Du très riche dossier proposé par la Revue internationale d’éducation de Sèvres sur les corps à l’école, on retiendra une idée majeure : « ce qui est ou devient sensible a une portée politique ». Ce qui explique sans doute ce qui se joue dans la discipline ou la liberté des corps à l’école.
Vouloir la liberté d’affirmer la caractère catholique d’un établissement scolaire dans le cadre des enseignements qui y sont dispensés, comme le souhaite le secrétaire général de l’enseignement catholique, est à sa portée: il suffit pour cela de rompre le contrat d’association avec l’État.
Entre émancipation et responsabilité, l’accent est mis davantage, aujourd’hui encore, sur la responsabilité individuelle des élèves et des familles que sur l’émancipation collective.
Actuellement, la campagne lancée par le ministère de l’éducation nationale « Inscrivez-vous aux concours de recrutement d'enseignants » bat son plein, puisque les inscriptions à ces concours sont ouvertes.
Dans sa conférence de rentrée du 27 août, la ministre s’est appesantie sur sa volonté de renforcer l’ « exigence », en matière de notation notamment, afin de « garantir la valeur du niveau » des élèves et des examens des brevets et des baccalauréats.
La circulaire de rentrée de Mme Borne est un condensé d’éléments de langage en impressionnant décalage avec la réalité de l’expérience vécue à l’école par bon nombre d’élèves, de familles et de personnels.
La désinvolture avec laquelle une note de service en abroge une autre relative à l’accompagnement des élèves en situation de handicap pendant la pause méridienne a valeur de symbole de l’identification de l’école à des heures d’enseignement et non à une expérience d’apprentissage de la vie en société.
Si, pour la ministre, la transition écologique est « une révolution à mener », rien, dans ses propositions ne dérange l’ordre scolaire établi. Pourtant, la révolution ne saurait attendre indéfiniment.