Des représentants du collectif Mounier se sont rendus ce jeudi 14 juin 2012 à la Cour administrative d'appel de Lyon pour entendre les conclusions du rapporteur public au sujet de l'appel intenté par le ministre de l'Éducation nationale contre le jugement rendu le 24 novembre 2011 par le Tribunal administratif de Grenoble.
Le tribunal administratif de Grenoble vient de rendre ses jugements sur les recours déposés par des membres du collectif Mounier.Le tribunal réaffirme qu’il n’y a aucun problème de sécurité des bâtiments du lycée : « Article 1er : La décision du recteur de l'académie de Grenoble de ne pas utiliser à des fins pédagogiques et éducatives le bâtiment D du lycée Emmanuel Mounier est annulée ».
Triste spectacle qui s'offre à la vue de la communauté éducative du lycée Mounier de Grenoble et de la population grenobloise près d'un mois après l'élection de François Hollande : celui d'un déni de justice en cours au début d'un nouveau quinquennat pourtant fondé sur «l'exemplarité, la jeunesse et la justice».
Ainsi, le recteur de l'académie de Grenoble aura réservé une de ses dernières décisions au lycée Mounier. A l'avant veille du deuxième tour des élections présidentielles, comme un dernier bras d'honneur adressé à la justice, il a fait parvenir à la direction du lycée Mounier un document dessinant un nouveau district de recrutement de l'établissement et allant à l'encontre de la décision de justice du 24 novembre 2011.
C'est un fait rarissime, qui restera gravé dans les annales de la ville de Grenoble. Tous les présidents de groupe, majorité comme opposition, ont décidé de s'adresser au recteur et de publier un communiqué de presse demandant l'application des décisions du Tribunal administratif du 24 novembre dernier annulant les décisions du président de Région et du recteur.