P. Rosanvallon a dédié des séminaires de 2017 et 2018 au collège de France aux années 1968-2018 pour en dresser « une histoire intellectuelle et politique ». L’individualisme de singularité en est la notion transversale. Entre histoire des idées et apologétique progressiste, un enjeu est occulté : la dimension normative de ces individualismes. Résultat : un blanc-seing pour des autocrates ?
Yann Bouvier, qui se fait connaître sous le pseudonyme de Yann ToutCourt, a publié cette vidéo sur sa chaîne You tube dédiée à la déconstruction des contrevérités historiques dont les médias actuels sont friands. Il a une formation universitaire en histoire et sa prise de parole est la plus constructive dont j'ai eu connaissance. Recommandation.
Radio Nova diffuse le 9 mars 2025 sous cet intitulé "La chronique de SeumBoy dans "La dernière" ". Le profil linkedin de l'intéressé montre qu'il n'a pas de formation historique académique, à l’instar des personnalités médiatiques à succès ; pour le discrédit grandissant des professionnels. Peut-être leurs talents de communicants se doublent-ils d'une authentique rigueur intellectuelle. Réaction.
Sur You tube, la chaîne Histoires crépues affiche son programme : "Ici, on parle d'histoire coloniale". Le propos est documenté. Cependant, il recourt presque exclusivement à la notion de racisme pour tout expliquer. Voici ma réaction à la vidéo dédiée aux discours de F. Bayrou sur ce qu'il a nommé "sentiment de submersion". Elle s'intitule : "Le racisme ''bienveillant" des politiques français".
Des associations féministes ont revendiqué la constitutionnalisation du droit à l’avortement en 2023. Après quelques semaines, quelques mois, la constitution a été changée dans un relatif unanimisme pour leur donner satisfaction, au moins partiellement. Le débat médiatique s’est articulé sur les « droits des femmes ». Cela n’interroge-t-il pas le féminisme de nos élites et de nos institutions ?
Marc Bloch définissait l’événement comme une nouvelle sonnante, un nuage de fumée qui trouble l’horizon, attire l’attention, fait oublier le cadre paysager pérenne : le relief, le bâti… Peu importent les querelles historiographiques sur ce qui serait par nature significatif ou non. C’est l’observateur qui donne sens, ou non, aux structures et à la conjoncture étudiées. Ce décès, un événement ?
Après S. Bern, L. Deutsch, C. Bravo et B. Solo, voici que T. Sisler se pique d’histoire. Libération salue son initiative de déconstruction du roman national. Or, depuis plus d’un demi-siècle, divers acteurs ont anéanti la conscience d’une histoire de France. Le besoin le plus pressant n’est pas de donner le coup de grâce à un moribond, mais de favoriser une Renaissance plus constructive.
Le chef d'oeuvre d'Elsa Morante se propose de revisiter la grande Histoire à travers le peuple. Voltaire avait formulé un projet analogue pour son Siècle de Louis XIV, mais une telle histoire n'est parvenue à maturité en France qu'avec l'école des Annales au XXe siècle. Voici un projet historiographique comparable qui, sous forme romanesque, livre magistralement une vision de l'Humain.
Les médias de masse analysent les résultats électoraux en pourcentages d’exprimés. C’est une absurdité arithmétique dès lors qu’il s’agit de connaître le corps électoral. Même la glose sur le système politique et ses auto-légitimations n’en sort pas indemne. Tout un chacun invoque « le message des Français », mais le simple diagnostic des rapports de forces électorales est truffé d’inepties.