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Le blog de jumel.sandra

Journaliste culture et politique
Paris - France
  • « Un simple accident » remporte la palme d’or

    Par | 11 commentaires | 32 recommandés
    Jafar Panahi refuse de céder au cynisme, comme au régime. Son film, qui vient de remporter la palme d’or à Cannes est drôle, parfois absurde, et pose les questions essentielles de la légitimité de la violence et de la vengeance. Un film aux dialogues ciselés qui désamorce les instincts punitifs, comme une invitation à l’invention d’une autre société pacifiée.
  • "Valeur sentimentale" de Joachim Trier - Ode brillante à l'autodétermination

    Par | 1 recommandé
    Le roi du spleen distille depuis "Oslo, 31 août" la mélancolie d’une génération. "Valeur sentimentale" est un chef-d’œuvre qui porte un projet politique de déconstruction et de réconciliation. Un diamant brut qui offre autant de perspectives que de ficelles narratives, et qui nous propose de faire la paix avec le rôle que le déterminisme joue dans nos vies préfabriquées.
  • "Nouvelle vague" vs "La Ola" - La vague a l’âme révolutionnaire

    Par | 1 recommandé
    Quel rôle révolutionnaire joue encore le cinéma d’auteur s'il se perd en distinction élitiste ? Cette année, avec "Nouvelle Vague" de Linklater et "La Ola" de Sebastián Lelio, les vagues ont aussi la cote dans les salles obscures de la Croisette. Mais entre hommage léché et colère chorégraphiée, deux visions s’affrontent. L’une cite, l’autre bouscule.
  • Fuori de Mario Martone - trahison narrative

    Par | 2 commentaires | 4 recommandés
    Gâchis, c’est le mot qui s’impose naturellement à l’évocation de l’œuvre L’Art de la joie publié à titre posthume. Qualifié d’« impubliable » par les maisons d’édition de son vivant, les mémoires de Goliarda Sapienza ont fait d’elle l’une des plus grandes autrices du XXeme siècle. Gâchis. C’est aussi le mot qui s’impose à la vue du film de Mario Martone.
  • « Alpha » de Julia Ducornau - La peau, terre d’effondrement

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    Le nouveau film de Julia Ducournau explore un futur fiévreux où l’épiderme devient l'épicentre de la catastrophe. Trois ans après sa Palme d’or pour Titane, la cinéaste revient avec Alpha, une fable dystopique qui fait échos à l’épidémie de Sida.
  • « La Petite dernière » - Fatima n’est pas une femme

    Par | 8 recommandés
    Avec La Petite Dernière, Hafsia Herzi signe son troisième long-métrage, en compétition officielle à Cannes. Adapté du roman autobiographique de Fatima Daas, le film raconte l’histoire d’une jeune fille musulmane, tiraillée entre foi, injonctions familiales et découverte de son homosexualité. Un récit de résistance intime qu’Herzi filme avec tendresse.
  • "Sirât" d'Oliver Laxe - Le désert sur terre

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    Au sud du Maroc, une rave bat son plein dans l’immensité brûlante du désert. Au milieu des corps en transe, un père et son fils cherchent une jeune fille disparue. Avec "Sirât", l'espagnol Oliver Laxe signe un conte philosophique sonore et contemplatif, une descente aux enfers sous forme de road-movie halluciné.
  • « Dossier 137 » de Dominik Moll - Les individus impactés

    Par | 2 commentaires | 21 recommandés
    Avec « Dossier 137 », Dominik Moll poursuit son exploration du monde policier, après « La Nuit du 12 ». Cette fois, il braque sa caméra sur l’IGPN, la redoutée « police des polices », figure ambivalente et souvent haïe. En s’inspirant du réel, il signe un portrait nuancé, qui interroge les failles d’un système profondément polarisé.
  • « Sound of Falling » de Mascha Schilinski – Cent ans de silence

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    Mascha Schilinski invite le réalisme magique en Allemagne de l’Est. Dans une fresque aux airs de « Cent ans de solitude », elle dresse le portrait d’une famille, de ces figures enfantines qui deviennent femmes, héritent des traumas d’hier. « Sound of Falling » est un film habité qui nous hante, peuple notre imaginaire de ses femmes disparues, un film à la sororité sonore.
  • La Compétition officielle du Festival de Cannes passée au crible

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    La sélection officielle du Festival de Cannes 2025 affirme un engagement politique fort, fidèle à son histoire elle sert de vitrine à des réalisateurs opprimés dans leur pays natal. Pour ce qui est du genre la représentation est encore loin d'être égalitaire. Vous trouverez ici l'inventaire des critiques publiées sur ce blog.