L'Angle Economique

Une réforme qui réduit les charges, finance les retraites et renforce notre modèle social ? Mélenchon y verrait une rupture avec la doxa néolibérale et une hausse du pouvoir d’achat. Attal, un levier de compétitivité et une baisse des prélèvements obligatoires. Même réforme, deux récits. Et une IA pour vous l’expliquer.

La notion de “coût du travail” s’est imposée dans les rapports, les manuels, les médias, comme une évidence neutre. Mais ce langage naturalise des choix idéologiques et masque l’essence même des cotisations sociales. Décryptage d’une fiction devenue norme.

On les appelle “charges sociales” et on les accuse de plomber le “coût du travail”. Pourtant, les cotisations sociales sont avant tout une part socialisée de la valeur ajoutée. Ce texte démonte les idées reçues et propose une autre lecture : historique, politique, contributive.

Ou comment trouver 10 milliards pour la Sécurité sociale sans sacrifier les patients, ni les pensions.

Comme le suggère Marie Charrel (Le Monde, 10/07/2025), les marchés fuient moins la démocratie que l’arbitraire. Ce qu’ils recherchent, c’est la lisibilité. Une fiscalité stable, juste et compréhensible permettrait à la France de conjuguer stabilité économique, justice sociale et confiance des investisseurs.

À chaque fois que Jean-Marc Daniel, économiste libéral, professeur à l’ESCP, prend la parole, un mot revient avec insistance : responsabilité individuelle. Selon lui, la retraite par répartition est obsolète, trop coûteuse (14 % du PIB), inadaptée à la transition démographique. Il faut, dit-il, passer à la capitalisation : que chacun épargne pour soi, via des fonds privés.

Quand la CVAE a été supprimée, quand la TVA sociale est revenue dans le débat, quand la part des salaires chute pendant qu’on nous parle de compétitivité... Il fallait quelqu’un qui dise : « Voilà une alternative. Solide. Chiffrée. Juste. » En tant que technicien du bâtiment, je propose la Cotisation sur la Valeur Ajoutée (CVA) pour rétablir l’équité fiscale.

Dans le cirque de fin de mandat, Macron et Bayrou dégainent un vieux numéro : la TVA sociale, une hausse de 1 % pour baisser les cotisations patronales. Compétitivité, déficit de la Sécu, pouvoir d’achat, finances publiques : les médias gobent le storytelling, mais grattez un peu, et c’est un fiasco. Trop maigre pour peser, trop régressive pour convaincre, cette mesure est un monument d’absurdité

Monsieur le Président, votre déclaration du 13 mai 2025 sur TF1, où vous affirmez : « Notre modèle a 80 ans et repose beaucoup trop sur le travail aujourd’hui. Le travail doit mieux rémunérer. Il faut alléger ce qui pèse sur le travail. C’est sur les cotisations qu’il faut aller », met en lumière un défi crucial pour notre Sécurité sociale.