Le blog de Marcelle Defiga

8h30. Prérentrée. Café avec les collègues AESH, les collègues en charge de l’entretien des bâtiments, les collègues enseignant.es, et les collègues administratifs. Tout le monde est là. Mais nous, on se mélange quand même pas trop.

La société a largement pris conscience des violences faites aux femmes : énorme victoire ! Mais le chemin n’est pas fini, et pour continuer à avancer, les hommes doivent eux aussi se lever et se lancer dans un effort personnel et collectif d’examen des moteurs toujours présents de la subordination des femmes. Pour leur libération, et pour celle des hommes! Car on ne naît pas homme, on le devient.

Vous savez, c’est celle qui n’écoute qu’elle, bourrée d’attentes, prolixe en recommandations, angoissée, croyant ses enfants trop fragiles pour se débrouiller sans elle le temps de son absence, celle qui est trop là… ou d’un coup, qui ne l’est plus assez et exige de ses gosses une autonomie folle parce qu’elle en a « RAS-LE-BOL ! ».

Prière profane pour une éducation à la protection de l'enfance, à la libre pensée, à la solidarité et à la créativité.

Résister à l'emprise, d'où qu'elle vienne!

Je vous livre un petit aperçu de mes questionnements sur l'adolescence : je me demande quelle mère d'adolescent je vais être et quelle mère je souhaite être. Je me demande quel être politique sera mon fils et comment aider nos jeunes à cultiver l'envie de croire à plus juste, plus coopératif, plus solidaire.

Le 16 janvier prochain, les AESH feront grève pour réclamer une rémunération décente et mettre fin à leur statut précaire, réclamations ô combien légitimes... mais insuffisantes ! Car il faut aussi défendre notre droit à obtenir de meilleures conditions d'accompagnement des élèves, et ce qui est un droit pour nous est, me semble-t-il, un devoir à l'égard de ces derniers.

Je lis les infos, j'écoute mes amies et connaissances femmes et je m'inquiète de la triste banalité de l'abus sexuel. Comment faire ?