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Une rencontre n’est jamais “seulement” du hasard, c’est souvent un axiome secret qui ordonne tout le reste. Du couple Beauvoir/Algren à Kelsen, la première impression agit comme une Grundnorm affective, loi fondatrice, non écrite d’où naissent passions, hiérarchies et ruptures. Entre liberté, simulacres et polyamour, plaidoyer pour la rareté du lien et la fidélité au choix vrai.
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La raison promettait la lumière mais à force d’éclairer, elle a voulu tout tenir en laisse. Courbes au beau fixe, sens en berne, et si l’obsession de mesurer masquait une peur du vivant ? Entre Habermas, Haber, Bergson et Heisenberg, plongée (sans gilet pare-chiffres) dans une clarté qui rassure… mais rétrécit.
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Colloque GYPSY XVIII - Clara SCHMELCK : La désacralisation du secret © Colloque Gypsy
Dans un monde où tout s’affiche et se raconte, la pudeur fait figure d’anachronisme, ou de révolution. Entre Baudrillard, Arendt et Lacan, cette réflexion interroge ce qu’il reste de la vérité quand la sincérité devient spectacle. Et si, au fond, se taire parfois n’était plus une fuite, mais une forme supérieure de lucidité ?
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Et si Schopenhauer avait raison… sauf quand il a tort ? Entre ruse de l’espèce, simulacre social et garde-fous du Code civil, le désir apparaît comme un programme dont il faut apprendre à reprendre le code source. Consentement, lenteur, justesse. Aimer sans devenir produit ni martyr romantique, avec la pudeur comme ultime forme de liberté.
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Et si la guerre n’était plus affaire de territoires, mais d’interfaces ? Entre drones pilotés comme des jeux, budgets de l’attention et droit international, cette réflexion explore la mutation d’un monde où la guerre devient signal et la responsabilité, preuve. Comment, dans cette guerre-plateforme, réinventer une défense du sensible et du droit ?
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Et si la coexistence n’était pas donnée mais à construire ? Entre laïcité française, pluralisme anglo-saxon et fédéralisme russe, se joue une même question, comment habiter un monde commun sans effacer les différences religieuses ni les ériger en frontières?
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Et si le temps n’était plus une ligne, mais une constellation de rythmes à habiter ? Entre l’amour tardif de Fanny Ardant, la théorie des cordes et les simulacres numériques, s’esquisse une réflexion sur nos façons de vieillir, d’aimer et de durer ou comment réapprendre à habiter le monde hors de la vitesse imposée.
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Et si traduire, loin d’un simple passage entre langues, décidait du destin des mondes ? Nommer, c’est tracer une frontière, traduire, c’est la déplacer. De l’Oukraïna périphérique à l’Ukraine souveraine, de la Bible grecque aux algorithmes de DeepL, la traduction révèle toujours un rapport de pouvoir. Penser une diplomatie des langues devient alors un enjeu politique vital.
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Et si nos émotions étaient devenues les vraies lois du monde numérique ? De Platon à l’ère des algorithmes, la technique façonne désormais nos désirs et nos colères par le rythme des flux. Face à cette mutation, il devient urgent de réinventer une éducation du sensible, une philosophie du tempo pour que la cité retrouve son âme dans la mesure.
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Et si n’était pas une barrière mais une brûlure qu’il faut apprendre à doser? Dans un monde saturé de paroles brutes , cette réflexion explore « l’art du dire juste » là où la vérité cesse d’être un absolu pour devenir un acte éthique, inscrit dans un cadre, un rythme et une responsabilité, Dire ici ce n’est plus dévoiler mais composer avec la fragilité du réel et de l’autre.