« Abolir la contention. Sortir de la culture de l’entrave » (M. Bellahsen, éditions Libertalia) sort ce 31 août 2023. C'est l'occasion de partager les dates de rencontres à venir ainsi qu'une revue de presse récente sur le sujet.
Pour la troisième fois en trois ans, le Conseil Constitutionnel rendra une décision concernant l'isolement et la contention en psychiatrie ce 31 mars. Aucun débat sur ces mesures gravement attentatoires à la liberté et à la dignité. Il est tant que cela cesse. Avec ses morts tous les ans, l'abolition de la contention mécanique doit devenir une priorité de santé publique.
[Rediffusion] A l'invitation de l'association « Citoyens résistants d'hier et d'aujourd'hui », nous publions la prise de parole sur le plateau des Glières ce 29 mai 2022 relatant une expérience concrète d'émancipation dans la psychiatrie publique réprimée par celles et ceux qui la saccagent sans vergogne. Récit en écho des abandons et répressions dans l'hôpital public.
A l'occasion des Assises citoyennes du soin psychique, des témoignages ont relaté des pratiques de contentions mécaniques notamment chez des enfants. A l'instar des EHPAD, il est nécessaire d'amplifier la mobilisation pour faire connaître et abolir ces pratiques indignes et les amalgames entretenant leur banalisation.
Depuis des années la psychiatrie est tourmentée. Tourmentes politique et médiatique, tourmente des pratiques. Ces différents registres sont alimentés par un choix généralisé, celui de la perversion. Les mal-nommées « fugues » des hôpitaux de Toulouse sont le miroir de cette psychiatrie là, le reflet de cette société là. La monstruosité et l’incurie ne sont pas forcément où l’on croit.
En juillet 2021, l’association Autis’mob a co-organisé la journée « Parlons d’inclusion ». A la suite de polémiques autour du clivage construit entre « inclusion » et « institution », le communiqué d’Autis’mob apporte un éclairage percutant pour sortir de la fausse alternative entre « inclusion macroniste » et « exclusion zemmouriste », deux faces de la même pièce néolibérale, globaliste et autoritaire.
La psychiatrie avance dans le clair obscur de la société. Deux éléments d’actualité la concernent. Ils touchent la loi commune et les droits de toutes les citoyennes et de tous les citoyens : l'isolement et la contention ainsi que l'irresponsabilité... pénale. Une fois de plus, ils sont mis au ban par celles et ceux qui nous gouvernent.
A Brive la Gaillarde la direction de l’hôpital et les médecins chefs font joujou pour le bon plaisir des petitesses de la haute autorité de santé et de ses procédures de certification. Des comédiens se sont faits passer pour des patients. Comédie « gorafique » illustrant les mutations profondes d’où se légitime la fake psychiatrie.
« C’est ça la réalité dans nos hôpitaux » éructait le Ministre de la santé il y a tout juste un an. Mais c’est quoi la réalité quand on déréalise ? C’est quoi la politique quand on dépolitise ? C’est quoi le mérite quand on traumatise ? C’est quoi faire respecter la loi quand soi-même on peut s’en affranchir sans encombre ? C'est quoi abuser, désabusés, le désabusage ?
L’hôpital public est à l’image de ce que deviennent les institutions, des lieux où les abus sont à la fois masqués et encouragés. Un lieu où celles et ceux qui s’élèvent contre ces perversions généralisées sont sévèrement réprimés. Le deux poids deux mesures est à l’oeuvre. Exemple avec la remise de l'ordre national du mérite pour une directrice après des violations graves des droits fondamentaux.