Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de mission "Promesse républicaine" (DDCT) / Chargé de TD en droit constitutionnel à Paris Nanterre / Fondateur & Responsable du pôle "vivre ensemble" du think tank "Le Jour d'Après" (JDA) / Président de l'association La Casa Nostra / Membre du club du XXIème siècle / Secrétaire-adjoint de l'association des rapporteurs.trices de la CNDA (Arc-en-ciel) / Fondateur du média "De facto" / Député de l'Etat de la diaspora africaine (SOAD)
Paris - France
Par Asif ARIF, avocat au Barreau de Paris,
auteur spécialisé sur les questions d’Islam et de laïcité ;
Mehdi THOMAS ALLAL,
maître de conférences à Sciences Po ;
et Madjid MESSAOUDENE, adjoint au Maire à la lutte contre les discriminations de la ville de Saint-Denis, militant antiraciste.
Par Asif Arif, avocat au barreau de Paris et auteur de plusieurs ouvrages sur l’islam et la laïcité, & Mehdi Thomas Allal, maître de conférences à Sciences Po et responsable du pôle « Vivre ensemble » au sein du think tank le Jour d’après (JDA).
Les minorités sont en mal de reconnaissance. Le principe de neutralité interdit d'adapter les normes aux revendications identitaires. S'il existe un noyau dur de droits fondamentaux imprescriptibles, certains conflits peuvent être résolus via des arrangements avec le droit positif. Ces nouvelles règles doivent néanmoins être discutées au sein d'enceintes participatives et pluriconfessionnelles.
Si l'on veut éviter la répétition de nouveaux débordements après les matchs de football, il faut prendre les droits des Algériens de France au sérieux. Certains imbéciles ne doivent pas gâcher l'immense sentiment d'allégresse qui a envahi nos compatriotes suite à la victoire de la CAN. La double allégeance à la France et à l'Algérie est possible et doit être encouragée par les pouvoirs publics.
L'islam est une religion de paix. Son exégèse doit permettre de mieux concilier les droits des individus avec la neutralité de l'Etat. Ainsi, les relations entre l'ensemble des cultes avec les pouvoirs publics s'en verront redéfinies, à l'aune d'un principe de laïcité renouvelé.
par Mehdi Thomas Allal, maître de conférences à Sciences Po Paris et responsable du pôle « vivre ensemble » du think tank Le Jour d’Après (JDA), et Asif ARIF, avocat au barreau de Paris et auteur de plusieurs ouvrages sur l’islam et la laïcité
Les «quotas» en faveur de l'intégration heurtent de plein fouet la libre concurrence dans le secteur privé et les services publics. Néanmoins, ils permettraient de promouvoir le principe d'égalité dans toutes ses dimensions, en favorisant l'accès des couches populaires issues des quartiers prioritaires aux responsabilités sociales et professionnelles.
Les distinctions selon l'origine, la race ou la religion sont prohibées par l'article 1er de la Constitution. Pourtant, pour encourager la cohésion sociale et territoriale en France, il est nécessaire de modifier le préambule de la Constitution et d'introduire un principe de diversité socio-culutrelle en vue d'appliquer des quotas en faveur des jeunes issus de l'immigration dans les banlieues.
Les quotas ne sont pas la meilleure solution pour remplacer l'anonymat et le tirage au sort en vue de choisir nos dirigeants. Leur brutalité est révolutionnaire. Mais ils permettent de rétablir l'égalité des chances et de transcender, parfois de transmettre, les différences et les croyances.
Les politiques de discrimination positive sont diverses et variées. Leur étendue ne s'oppose pas à la mise en place de quotas en fonction de l'origine, malgré le verrou prévu par le préambule de la Constitution du 4 octobre 1958, avec la déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789. Leur étendard provient des Etats-Unis, mais la France doit mettre en place ce type de dispositifs