-
Reza Rassaei avait 34 ans. Il était apiculteur et subvenait aux besoins de sa mère jusqu’à son arrestation en 2022. D’origine kurde et membre de la minorité opprimée Yarsan, il était parmi ceux dont on craignait l’exécution, mais personne ne pensait que cela se passerait ainsi.
-
Depuis octobre dernier, j’ai parcouru beaucoup de villes, accompagnant mon film « La Sirène », qui parle d’une guerre, désormais reléguée aux oubliettes, entre l’Irak de Saddam et l’Iran de Khomeini. Et dans beaucoup de ces villes, surtout en Europe, j’ai croisé le regard gêné de ceux qui déplorent la situation mais n’osent pas le dire publiquement et de ceux qui font semblant de ne rien voir.
-
Roya Heshmati, d’origine kurde, arrêtée la nuit du 21 avril 2023, après avoir publiée sa photo sans voile sur les réseaux sociaux et détenue pendant 11 jours. Elle fut d'abord condamnée à 13 ans et 9 mois d’emprisonnement, une amende et 74 coups de fouets, pour « atteinte aux mœurs publiques » et « non-port du voile ».
-
Le 21 juillet, Parmida Shahbazi dit à l’agent qui lui cite ses multiples infractions dont le non port du voile « Les jours où on avait peur de vous sont passés... Je suis une femme et je resterai debout jusqu’au bout pour me battre pour ce que je crois. » Quelques heures plus tard, les forces de l’ordre du régime iranien assaillissent sa maison pour l'emmener de force.
-
Sepideh Farsi Statement JFF 2023 © Sepideh Farsi
A la veille du festival de Jérusalem, je reçois l'appel de plusieurs associations à boycotter le festival. Et de fait, comment y montrer mon film qui parle de l'absurdité de la guerre, sans prendre position? Je décide de maintenir ma participation, seulement à condition que LA SIRENE soit accompagné par un communiqué condamnant les exactions de l'armée israélienne.
-
La guerre Irak-Iran, un conflit dont on ne parle plus depuis longtemps, vu par un adolescent. Un récit qui casse le narratif officiel du régime iranien et donne ne version indépendante de ce conflit qui a modifié la face des deux pays. La reconstitution d'une ville et d'un temps qui n'existent plus, doublée d'une approche poétique grâce à l'animation. En salles depuis le 28 juin.
-
« Nous avons besoin de votre soutien. Chers compatriotes et habitants de Ispahan, nous vous demandons de ne pas les laisser nous tuer. Nous avons besoin de votre aide. » Saeed Yaghoubi - Saleh Mirhashemi - Madjid Kazemi - Les enfants d’Iran ».
-
« Tous les jours sont comme ce dimanche de vote ! Erdogan dégage vraisemblablement. Mais je ne sais pas pour le parlement. Par contre, il est quasi impossible de produire des films en Turquie depuis le Covid. » m’écrit un autre ami producteur, qui a déjà coproduit un de mes films les plus difficiles, juste avant le Covid.
-
Le 1er mai 84, c’était mon baptême de 1er mai en France, arrivée de Téhéran le 25 mars de la même année. Pour moi qui arrivais d’un pays où tout rassemblement de plus de 3 personnes était interdit, où on se retrouvait en prison pour un oui pour un non, c’était impressionnant, le 1er mai en France. Un moment de communion. Une fête immense. Etions-nous naïfs ? Sans doute, car il ne faut rien considérer comme acquis à jamais.
-
C’est la phrase qui circule sur les lèvres des jeunes filles en Iran ces jours-ci. Étouffement, étourdissement, troubles neuro-moteurs, voici quelques-uns des symptômes provoqués par les attaques chimiques en série dont les cibles sont le plus souvent les écoles de filles. Rien qu'aujourd'hui, des écoles dans 19 nouvelles villes ont été cible d'attaques chimiques. (Cf Instagram: @1500tasvir_en)